Le concours de danse contemporaine (Re)connaissance fait peau neuve. Pour ce qui aurait dû être sa 10e édition, il revient sous le nom de Podium les 29 et 30 novembre à la Rampe (Échirolles). Marie Roche, directrice du Pacifique, lieu grenoblois consacré à la danse, décrypte les coulisses de cet événement dont sa structure est la productrice déléguée.
Avis aux amateurs de danse contemporaine : le concours (Re)connaissance, imaginé en 2009 par Le Pacifique, Centre de développement chorégraphique national de Grenoble, est de retour cette année avec une nouvelle formule et, surtout, un nouveau nom : Podium. Pendant deux soirées, six solos-duos et six pièces de groupes proposés par des compagnies françaises et européennes se succèderont à la Rampe (Échirolles), coréalisatrice de cet événement également soutenu par le CCN2.
Comme pour tout concours qui se respecte, des récompenses couronneront les gagnants. Ainsi, samedi soir, les prix du meilleur solo-duo, de la meilleure pièce de groupe et du public (deux catégories confondues) seront décernés par un jury de professionnels et par les spectateurs aux trois compagnies qui ont su le plus se démarquer. Avec à la clef pour les lauréats : plusieurs dates de représentation chez les dix-sept salles de spectacle partenaires du concours – qui ont sélectionné en amont les pièces présentées pendant l'événement – et chez des structures voisines, qui programmeront aussi les performances des compagnies gagnantes.
« Cette 10e édition du concours (Re)connaissance était l'occasion d'amorcer un nouveau virage », explique Marie Roche, directrice du Pacifique. Si auparavant le concours offrait principalement aux gagnants un soutien à la création (résidences…), cette nouvelle version de l'événement, devenu biennal, a pour ambition principale de dynamiser la diffusion de la danse sur le territoire hexagonal. « La danse, en tant que langage du corps, est universelle. Or, elle est moins représentée sur les scènes pluridisciplinaires que d'autres disciplines. On est par ailleurs dans une logique de course à la création : il y a beaucoup de pièces produites chaque année mais elles tournent peu. Ce concours est donc un objet de militantisme, un tremplin pour encourager davantage la diffusion et offrir une place plus importante à la danse. » Créées en amont du processus de sélection, les pièces présentées lors de Podium ont toutes été retenues par les partenaires « avec la conviction qu'elles n'ont pas été assez vues et qu'il faut leur donner une autre chance d'être présentées ».
Au-delà de la diffusion, Podium cherche également à promouvoir la danse contemporaine auprès du public car cette discipline est « souvent perçue comme inaccessible alors qu'elle l'est beaucoup plus qu'on ne le pense ». Le concours se donne ainsi comme autre mission « de montrer la diversité de cette pratique et de permettre aux spectateurs de se forger un regard critique en la matière. On reçoit un spectacle avec ce que l'on est, il n'y a pas de lecture dominante, c'est la sensibilité de chacun qui prime ».
Podium
À la Rampe à Échirolles, les 29 et 30 novembre