PB d'or 2019 : Expositions

Nos coups de coeur de 2019 dans le domaine des expositions (et des lieux qui les accueillent).


Le PB d'or (partagé) du centre d'art et des expos : la Théorie des Espaces Courbes, la galerie Ex Nihilo et le Studio Spiral

À Voiron depuis près de 6 ans, une association au nom aussi génial qu'improbable, La Théorie des Espaces Courbes (photo), s'évertue à offrir aux artistes un lieu d'exposition de grande qualité, dont l'immense particularité est d'être intégralement autofinancé. Des œuvres aux accents féministes de 1011, aux variations expérimentalo-poétiques autour de la terre de Gabrielle Baëcile en passant par l'onirisme des îles suspendues de Claire Sauvaget, la programmation de l'année 2019 fut d'une diversité et d'une qualité hautement réjouissante. Espérons que ça continue sur cette lancée !

Il y a aussi, à Grenoble, quelques lieux qui se démènent et offrent, dans des espaces d'exposition exigus, de remarquables propositions. On en retiendra deux pour l'année écoulée. L'énigmatique Elli Lorz qui exposa à la galerie Ex Nihilo une série photographique éloquente sur les stratégies d'occupation déployées par le gouvernement marocain au Sahara occidental et, au Studio Spiral, l'exposition H de Grégory Dargent : un voyage photographique délirant réalisé auprès des populations algériennes qui ont vécu à proximité des essais nucléaires menés par les Français il y a soixante ans. Cette expo ne cesse de tourner depuis et fait parler d'elle dans de nombreux médias nationaux.


Le PB d'or de la fierté locale : la fresque "Rose Girl" de Shepard Fairey

Invité d'honneur en juin dernier du cinquième Street Art Fest Grenoble Alpes, l'artiste états-unien Shepard Fairey, véritable légende mondiale du street art (et de l'art tout court – on lui doit notamment la célèbre image de Barack Obama en rouge et bleu intitulée Hope), en a profité pour réaliser une immense fresque (30 mètres de haut tout de même) sur un mur de la ville – celui de la résidence étudiante Le Home située boulevard Maréchal-Foch, à quelques pas de Chavant.

« Pour moi, cette Rose Girl a une portée universelle qui peut capter l'attention et attirer les regards, surtout dans un espace public aussi grand et fréquenté. Elle symbolise la paix et l'harmonie entre les êtres humains et la planète. Et même si je ne l'avais pas imaginée comme une fresque murale [c'est la réinterprétation d'une précédente création – NDLR], j'étais sûr qu'elle correspondrait parfaitement à la ville, surtout que l'emblème de Grenoble, c'est trois roses » comme il l'a déclaré à nos confrères et consœurs de TéléGrenoble. Sympa, surtout que c'est sa première œuvre peinte en France hors Paris.


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Rayons de soleil et mise en rayon