Anticipations urbaines

Réunies à La Plateforme, deux expositions se proposent d'explorer les contours de la ville telle qu'elle existe aujourd'hui et de ce qu'elle pourrait devenir demain. Une thématique pointue, sans doute, mais passionnante.


Le nom est sympa et le concept intéressant : jusqu'au 4 janvier, l'exposition Sous le casque, la ville propose aux visiteurs d'appréhender l'urbanisme par le son. Une série de textes, de photos, mais aussi et surtout de reportages sonores (à écouter un casque sur les oreilles, via des smartphones installés sur place), présente les travaux d'Élise Lemercier, urbaniste de formation et responsable de l'agence grenobloise Les Ateliers (dé)concertants.

Partie en Colombie l'été dernier, elle y a enquêté, écrit et enregistré les histoires des habitants de la ville de Bucaramanga, ainsi que des professionnels qui contribuent à sa transformation. Par la suite, revenue en France, elle s'est associée avec Lorine Le Louvier, dont la société – La Souffleuse – accompagne des entreprises, associations et institutions dans la réalisation d'outils de communication sonores, au format podcast. Ensemble, les deux femmes ont élaboré cette exposition qui, entre Bucaramanga et Grenoble, tisse un lien inattendu au travers de l'aménagement urbain. L'occasion de vérifier que l'architecture citadine, en faisant évoluer nos villes, peut pareillement changer nos vies.

Projets imaginatifs

Elle aussi organisée à la Plateforme, une seconde exposition – Résilience – Architecture et mobilier en transition – est une autre porte ouverte à l'imagination de chacun(e). Un peu moins accessible aux profanes peut-être, elle invite également à s'intéresser à la ville et à l'architecture contemporaines. Jusqu'au 18 janvier, elle présente ainsi des projets développés dans le cadre de la chaire partenariale d'enseignement et de recherche en architecture « Digital Research by Design Laboratory », adossée à un laboratoire de l'École nationale supérieure d'architecture de Grenoble.

On y (re)découvre notamment le banc Cétoi-Cémoi, installé durant une année rue Ampère. Autre exemple : le pavillon de la vie étudiante devant la Maison Jean-Kuntzmann, siège de la présidence de l'université Grenoble Alpes. N'hésitez pas à pousser la porte de la Plateforme : vous risquez d'être surpris.

Sous le casque la ville + Résilience
À La Plateforme jusqu'aux 4 et 18 janvier


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