Ensemble, tout redevient possible


« Nous ne coalisons pas des États, nous unissons des hommes », écrivait en 1952 Jean Monnet, fondateur de la Communauté européenne. C'est beau. Sauf que cette aventure humaine, cette utopie progressiste, a du plomb dans l'aile en ce début de XXIe siècle. D'où le spectacle Nous, l'Europe, banquet des peuples que le metteur en scène et compositeur Roland Auzet a dévoilé cet été au Festival d'Avignon, et qui tourne depuis. Un long chant d'après un texte de l'auteur Laurent Gaudé pour défendre l'idée d'une Europe ouverte, inclusive, humaniste... Et une pièce qui prend la forme d'un grand cabaret de 2h30 avec, sur le plateau, tout un tas de monde – des comédiens et comédiennes de diverses nationalités, un grand chœur…

L'ambition est aussi belle que les intentions de Monnet. Alors certes, ça part dans tous les sens (même s'il y a une sorte de fil conducteur chronologique démarrant il y a presque deux siècles), on se noie parfois entre les tableaux (malgré, paradoxalement, le côté didactique de l'aventure), mais en ressort un enthousiasme généreux grâce, notamment, à quelques passages musicaux captivants et un final voulu participatif. C'est déjà ça.

Nous, l'Europe, banquet des peuples
À la MC2 du mardi 14 au jeudi 16 janvier


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Anticipations urbaines