Histoire d'en rire

Les humoristes ont la cote à Grenoble et dans l'agglo. On en a choisi quatre pour vous accompagner jusqu'au début de l'été.


Norma Hamzawi

Dix ans après son Show inutile et huit après Harmonie hormonale (entre autres spectacles), la désormais trentenaire revient. Le nouveau spectacle de Nora Hamzawi est dans le plus pur style de ce qui fait le sel et le succès de l'humoriste (également chroniqueuse télé ou encore actrice au ciné) : un regard décalé, parfois tendre, parfois plus acerbe, sur sa vie de trentenaire bobo récemment devenue mère. Rien de révolutionnaire là-dedans, mais une exécution au cordeau (quel sens du rythme !) et une écriture soignée en parfaite adéquation avec notre époque névrosée.

Au Summum – 1er février


Deux mêtres et davantage de liberté

Avec Réda Seddiki, on a affaire à un humoriste assez fin dans son approche du one-man-show. Deux mètres et davantage de liberté est un spectacle qui tourne depuis trois ans, et dans lequel il parle de notre société avec un regard aux entournures poétiques, notamment lorsqu'il évoque l'amour contemporain facilement jetable – « Clémenceau disait : "le plus beau moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier". Qui a inventé l'ascenseur ? » Tout ça avec un sens du jeu presque nonchalant mais paradoxalement solidement maîtrisé qui permet à cet Algérien installé en France d'aborder des thèmes plus politiques, comme l'immigration ou le vivre ensemble.

À La Basse Cour – Du 13 au 15 février


Pierre-Emmanuel Barré

La citation donne le ton. « Pierre-Emmanuel Barré donne son avis sur tout avec comme modeste objectif que vous repartiez moins con et qu'il reparte plus riche » : c'est un beau programme que celui annoncé par l'un des papes de l'humour noir français. Mais alors noir de chez noir, qui ne se soucie pas du tout des limites, et c'est tant mieux. On ira découvrir ce nouveau spectacle (enfin, « conférence ») à Paris en février où il sera créé, pour vous en parler ensuite.

À La Basse Cour – 17 et 18 avril


Jérémy Ferrari

« Je n'ai pas voulu raconter des choses. Je me disais que ça n'intéressait personne. Et puis quand je me suis mis à écrire sur la santé, je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas parler de ce que j'ai vécu ». Voilà pour l'anecdote people, confiée à nos confrères de Quotidien le 12 décembre dernier. Après la religion et la guerre, Jérémy Ferrari s'est donc trouvé un nouveau cheval de bataille : la santé. L'humoriste qui dézingue à tout-va revient avec un nouveau seul-en-scène (Anesthésie Générale) très attendu. Défibrillateur et massage cardiaque de rigueur !

À La Vence Scène (Saint-Égrève) – 11 juin
Au Jeu de Paume (Vizille) – 12 juin
Au Ciné-théâtre de La Mure – 13 juin


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