Cliffhanger : séries, je me sens rajeunir


ll ne vous aura pas échappé que la mode est aux séries. Or, si comme le disait Coco Chanel, « la mode, ça se démode », celle-ci n'aime rien tant que suivre un parcours en dents de scie et revenir au goût du jour quand cela lui chante. Les séries ne s'écartent pas de cette règle : l'engouement pour ce genre addictif est cyclique et précède même l'invention du petit écran. “Hymne aux séries télévisées et à leur histoire“, Cliffhanger, la première semaine de la série concoctée par la Cinémathèque, fait fi des chapelles, des frontières et des époques, en revenant aux sources de ce format et allant jusqu'à notre époque contemporaine.

Rayon mémoire, la diffusion des épisodes 1 et 2 du Fantômas (1913) de Feuillade – si vous aviez vu le 3 à l'automne dernier, vous remettrez les choses dans l'ordre – ainsi que le premier volet de Huit heures ne font pas un jour (1973) de Fassbinder, lui-même grand auteur de séries. Côté contemporain, outre la projection des deux épisodes inauguraux des Sauvages de Sabri Louatah et Rebecca Zlotowski, Cliffhanger s'intéresse à ces séries ayant fait l'objet d'adaptations/transpositions (souvent américaines). D'abord, deux doses d'un polar danois, Forbrydelsen (2007) plus connu sous le nom de The Killing, et puis deux capsules de Hatufim (2010), l'original israélien de Homeland. Ajoutons qu'en complément de ces projections présentées et commentées, ce nouveau rendez-vous propose un florilège de conférences hors les murs (dont un comparatif House of Cards GB/USA), des ateliers et expositions, ainsi qu'un focus sur des webséries régionales, Jean 2 Mahj et #Askip. Bref, une semaine à suivre…

Au Cinéma Juliet-Berto et dans différents lieux de Grenoble, du 9 au 15 février.


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