Éternelle Carmen ! Si l'opéra de Bizet se prête volontiers à une certaine emphase, il est possible d'interpréter la même histoire de manière plus modeste. C'est ce que démontre un spectacle progrtammé à l'Odyssée (Eybens) vendredi 7 février.
Vous connaissez la chanson : les histoires d'amour finissent mal, en général. La passion tragique alimente l'art sous toutes ses formes depuis si longtemps qu'il n'est assurément pas facile de surprendre avec un tel sujet. Pourtant, c'est le pari de la compagnie belge Karyatides, qui ressuscite Carmen (et José) dans une adaptation originale de la nouvelle de Prosper Mérimée (1845). En s'appuyant également sur la musique du célèbre opéra de Georges Bizet, la troupe joue ainsi la carte du minimalisme, en proposant un spectacle de théâtre d'objets.
Dans le spectacle proposé à l'Odyssée vendredi 7 février, tout commence… par la fin : José, condamné à mort, n'est sur scène qu'un pantin, bientôt décroché de son gibet par l'autrice et narratrice, Karine Birgé, qui prête aussi sa voix à la plus belle des Andalouses. Avec pertinence, elle introduit son histoire avec une série de cartes de tarot, qui annoncent le meilleur et le pire de ce qui va suivre. Dans l'ombre, un autre comédien interprète, lui, le sage soldat soudain saisi d'un sentiment incontrôlable. Une petite heure durant, on se laisse vite emporter par ce beau récit. Précision : la veille de la représentation, Karyatides proposera un autre spectacle à l'Ilyade (Seyssinet-Pariset), autour cette fois des Misérables de Victor Hugo.
Carmen
À l'Odyssée (Eybens) vendredi 7 février, à 20h