Écrans et bons plans

La fermeture des salles est une vraie frustration pour les cinéphiles. Bonne nouvelle : en attendant leur réouverture, il reste toutefois possible de profiter du septième art. Grâce, par exemple, aux équipes de la Cinémathèque de Grenoble et du Festival Ojoloco. Explications.


Cinémathèque : des ateliers en ligne sur l'histoire du cinéma
Pendant toute la durée du confinement, la Cinémathèque de Grenoble propose des ateliers en ligne, interactifs et ludiques, sur l'histoire du cinéma, pour les petits et les grands. On ne pourra pas vous en dire trop : Peggy Zejgman-Lecarme, la directrice, ne veut pas « divulgâcher » le contenu. Depuis le 23 mars, elle entend cependant titiller notre curiosité sur des sujets variés. « Et même sur la préhistoire du cinéma, la création du cinématographe et la découverte des jeux optiques du XIXe siècle. Nous voulions faire une proposition d'éducation artistique et culturelle pendant le confinement, pour apporter un peu d'oxygène aux gens », précise-t-elle. Deux séances différentes sont présentées, tout au long de la semaine, une pour les enfants (1h) et une pour les adultes (1h30). « L'interaction est au cœur de ces ateliers : c'est ludique et très grand public. Cela permet de faire des rencontres, d'échanger. L'autre jour, nous étions avec des gens de Géorgie, de Tunisie… » Pour participer, il suffit de se servir d'un ordinateur ou d'un smartphone équipé d'une webcam et d'un micro, en ayant téléchargé l'application Zoom.

Programmes, horaires détaillés et inscriptions : www.cinemathequedegrenoble.fr




Ojoloco : un Festival bel et bien lancé… sur les réseaux

Comme beaucoup d'autres acteurs culturels en France, ils ont pris un coup sur la tête lorsque le gouvernement a annoncé la généralisation du confinement. Sans renoncer pour autant à se tourner vers leur public. L'équipe de l'association Fa Sol Latino tenait à « ne pas perdre le travail accompli pendant un an » et a donc fait le maximum pour préserver son festival Ojoloco. Le résultat est là, avec la création d'une plateforme de visionnage pour diffuser une dizaine de films « coup de cœur » tout au long de la période initialement prévue pour le Festival (depuis le mardi 31 mars et jusqu'au dimanche 12 avril). Une autre façon de vivre, depuis chez soi, la huitième édition de cette manifestation unique consacrée au cinéma ibérique et latino-américain. « L'idée est simple : un jour = un film ou un événement. Bien sûr, cela ne remplacera jamais le bonheur d'être installé au Méliès ou la saveur particulière d'une scéance au cinéma Juliet-Berto, mais cela nous permettra de partager ce festival ensemble, à distance, et de garder ce lien qui nous unit ! ». Rien de plus simple, en fait : on s'assoit confortablement, on s'inscrit sur le site du Festival et on peut immédiatement commencer à visionner des films.      

Renseignements, tarifs et inscriptions : www.ojoloco.fr


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Jeu de société : le print and play à la rescousse du confinement