Jean-Claude Gallotta : « J'ai continué à danser dans la nature ! »

Le chorégraphe grenoblois Jean-Claude Gallotta évoque avec nous son confinement comme son déconfinement, tous deux très créatifs.


Confinement. J'ai, contre toute attente, vécu cette période avec pas mal de travail. On avait tous – les danseurs, le bureau, moi-même… – absolument envie que la compagnie ne sombre pas. On a donc d'abord essayé de tout faire pour reporter les dates annulées. On en a aussi profité avec Mathilde Altaraz [assistante et répétitrice – NDLR] pour avancer sur les projets que l'on a avec d'autres compagnies, comme une comédie musicale pour enfants d'après West Side Story ou une collaboration avec l'Opéra d'Avignon. Tout ça confiné au-dessus de Grenoble, dans un lieu plaisant, donc je n'avais pas à me plaindre. Surtout que j'ai aussi pu continuer à pratiquer la danse dans la nature environnante, et c'était important de le faire comme j'aurai un solo dans ma prochaine création [Le Jour se rêve, dont la première sera cet automne – NDLR] pensée avec le musicien Rodolphe Burger et la plasticienne Dominique Gonzalez-Foerster.

Déconfinement. Pendant le confinement, je contactais souvent les danseurs pour continuer à pratiquer ensemble, à conserver le rythme… Juste après le déconfinement, je les ai tous revus lors d'essayages costumes. Et franchement, ils ont bien gardé la forme ! J'étais plutôt heureux car ce confinement aurait pu avoir un effet dévastateur sur eux, mais ça n'a pas été le cas. On était très heureux de se retrouver, même s'il y avait les gestes barrières !

L'après. La prochaine création nous occupe beaucoup. De nombreuses choses avaient été calées avant le confinement, mais ne sont forcément plus possibles maintenant. Alors on a décalé en août les répétitions qui étaient prévues en juin, ce que la MC2 a accepté. Ce qui, sauf nouveau confinement, permet donc de bien faire la création en octobre : c'est un vrai soulagement ! Bien sûr, au cas où on n'aurait pas eu assez de temps de travail, j'avais tout de même fait des propositions aux salles qui vont accueillir le spectacle. Une sorte de performance ou une conférence dansée, voire même une chorégraphie de distance pour garder le contact avec le public !


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