Un premier EP confiné

Présentation d'albums (1/3) : Le Petit Bulletin vous propose une mini-sélection de disques à conseiller à vos oreilles. Nous avons tout particulièrement aimé l'EP de Nick Pulpman.


Voilà un personnage bien connu de notre scène locale. Quand Nick Pulpman ne chante pas pour Hold Station, il assure la batterie dans Taulard. Quand il ne souffle pas dans sa trompette au sein des Mecanik Skankers, il prend le temps d'écrire des arrangements pour Beau Sexe. Bref, notre homme cumule. Alors, il fallait bien un confinement de deux mois pour que Nick se concentre sur lui-même et sorte son premier EP en solo. Un disque court mais complet : quatre titres, quatre ambiances. Si Corporate Mantis rappelle le psychédélisme de The Doors, la langueur de Waiting for the green bus évoque en revanche les compositions folk de Mac DeMarco. Transcendé par sa découverte, il y a quelques années, de la scène rock des Balkans, Nick Pulpman rend aussi hommage au groupe serbe Obojeni Program en offrant une adaptation française de leur tube Kad se neko nečem dobrom nada. Mais le titre qui clôt l'EP est incontestablement le plus fort. Cri d'amour tendre et déchirant d'un Ulysse séparé de sa Pénélope par la force des choses, Ma douce est loin s'inspire de la ganga, un chant traditionnel bosniaque assez méconnu. Une étrange complainte a capella qui conclut donc un disque très personnel.  

Waiting for the green bus - Nick Pulpman
https://nickpulpman.bandcamp.com/album/waiting-for-the-green-bus-ep


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