Au bonheur des courts

On vous l'annonçait il y a deux semaines : la Cinémathèque de Grenoble doit déroger à sa tradition et organise cette année son Festival du court, non pas en plein air, mais en ligne, du 30 juin au 4 juillet. De quoi titiller la curiosité...


Peggy Zejgman-Lecarme, directrice de la Cinémathèque de Grenoble, le reconnaît : passer d'une manifestation sur la place Saint-André à un événement virtuel n'a pas été facile. Il était indispensable de ne pas nuire à la qualité de films conçus pour être projetés sur grand écran et, dans le même temps, de ne pas décevoir le public d'un festival qui va connaître sa 43e édition.

La diversité du programme, elle, est garantie : 2 600 courts de 83 pays ont été proposés cette année à l'équipe de la Cinémathèque et une soixantaine d'entre eux sera présentée. La compétition officielle, évaluée par un jury de professionnels, est découpée en huit programmes, présentés à heure fixe (en fin de journée) pour rester dans la logique festivalière. Ces films resteront également disponibles deux jours après leur première diffusion pour permettre à chacun d'en découvrir un maximum. S'y ajouteront, hors-compétition, deux programmes jeune public proposés par Plein la bobine, un festival ami dans le Puy-de-Dôme. Eux seront visibles mercredi 1er et samedi 4 juillet. Pour participer, toute personne intéressée est invitée à s'inscrire, gratuitement et à partir d'une adresse mail, via le site de la Cinémathèque (www.cinemathequedegrenoble.fr). Précision : les programmes de la compétition seront repris au Club, rue du Phalanstère, dès le 1er juillet.

Une grande diversité

Le festival permettra de découvrir des formes très variées, avec des films d'animation et d'autres tournés en images réelles, des fictions et des documentaires. « L'essentiel des courts en compétition arrive de France, mais nous accueillons aussi un quart de films internationaux, souligne Peggy Zejgman-Lecarme. Le court est multiple : il permet de vrais élans de créativité, des fulgurances, avec des films bien menés de bout en bout. C'est aussi un format d'expérimentation pour de jeunes artistes, qui produisent des choses imparfaites techniquement, mais malgré tout très intéressantes ».

Autre bonne nouvelle : le Festival est parvenu à maintenir des activités annexes. Seront proposés des rencontres avec des réalisateurs (en visioconférence, Facebooklive ou story Instagram), un stage d'analyse consacré à la création numérique et des master class avec la youtubeuse Amazing Lucy (le 2 juillet à 18h30) et le vidéaste Web Le Fossoyeur de films (le vendredi 3, également à 18h30). Une nuit blanche Horreur et frissons est prévue vendredi 3, à partir de 23h. La Cinémathèque a en outre noué un partenariat avec la librairie Les Modernes, pour des lectures théâtralisées au téléphone (à partir du 30 juin). Enfin, à ceux que l'image démange, elle a lancé un appel à photos pour des portraits avec parapluie ou ombrelle. Une source d'inspiration : l'affiche du Festival.


<< article précédent
Édito