Pas question de rester cloîtré chez soi tout au long de l'été : en ville ou ailleurs, les artistes rivalisent d'imagination pour offrir de nombreuses occasions de sortir et d'applaudir leur talent. Parce qu'il est difficile de les citer tous, on vous propose un florilège très subjectif.
C'est un rendez-vous bien ancré dans l'agenda grenoblois : la cour Marcel-Reymond accueille chaque été le Festival de la cour du vieux temple. La vingtième édition s'est transformée en dix-neuvième et demie, avec un programme plus court, mais pas moins intéressant. Au programme, du 25 au 29 août : un cabaret schizo des Noodles, un conte musical des Petits Bâtons, un spectacle d'humour de la compagnie Un p'tit air de famille, mais aussi – entre autres – des propositions du ContrepoinG, des Sept familles, de l'Attrape-Lune… L'ensemble des spectacles est accessible aux enfants.
Qui a dit que tous les festivals de l'été étaient annulés ? Plutôt intimiste, le festival de théâtre À la Bastille, lui, est maintenu. Du 1er au 15 août, des compagnies venues de toute la région investiront donc la place Tournadre, la banquette de tir et la salle Lesdiguières. Le programme ne manque pas de variété : du Feydeau, du Benchetrit, des contes pour enfant, une déambulation poétique et féministe, un seul-en-scène mêlant manipulation d'objets, danse et théâtre, ou encore de la chanson française… Et tout cela sans avoir à débourser un centime !
Les beaux jours du Parc des arts : c'est le nom de programmation estivale exceptionnelle du Prunier Sauvage. Les spectacles se dérouleront dans le parc Bachelard. Au programme du 8 juillet au 27 août, des concerts de poche avec notamment Arash Sharkeshik et Blue Velvet, une projection en plein air de La Traviata, un solo de danse signé Rachid Ouramdane du CCN2, une déambulation théâtrale, un spectacle de funambule, un bal-ciné organisé par les Barbarins Fourchus et un numéro de cirque pluridisciplinaire.
À circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles. Cet été, la Bobine s'associe avec la Ville de Grenoble et propose une programmation dans le cadre de l'Été Oh ! Parc. Huit spectacles gratuits, tous les mercredis à 18h, et uniquement des compagnies grenobloises. De quoi attiser notre curiosité. Avec par exemple Burning Scarlett, spectacle hautement d'actualité qui pose de bonnes questions sur l'art comme témoignage d'époques et de mœurs révolues. La compagnie Les Veilleurs, elle, a choisi d'entretenir le mystère sur la nature de sa proposition. Attention : il est fortement conseillé de réserver.
Le retour de l'art sur la place Saint-André, à l'initiative du Pacifique : ce beau lieu grenoblois va s'animer grâce à Orbes, une installation chorégraphique signée Jordi Galí. Cinq danseurs-interprètes seront présents le 9 juillet en fin d'après-midi pour construire des architectures éphémères propices à une multiplicité d'interprétations. La veille, au Jardin des Plantes, un moment ludique sera proposé au public pour créer ses propres structures. De quoi renouer à la fois avec le contact humain et le beau.
Au Petit Bulletin, on vous a déjà expliqué (plusieurs fois) tout le bien que l'on pense du collectif ÈS, accueilli en résidence à La Rampe. C'est avec plaisir qu'on le retrouvera le 16 juillet du côté du parc Géo-Charles, pour un aperçu d'un prochain spectacle, Loto 3000. L'idée s'annonce originale : à partir de 20h, huit danseurs proposeront en effet au public un loto dont les prix seront… dématérialisés, sous la forme de paniers garnis chorégraphiques. Cela vous intrigue ? Vous trouvez cela farfelu ? Il y a des chances que cela soit aussi très énergique, si le Collectif est fidèle à sa réputation, pour une avant-première que l'on a hâte d'apprécier. Avant peut-être de retrouver le format complet, un peu plus tard dans l'année, sur la scène échirolloise.
Le confinement l'avait conduite à prêter main-forte à l'organisation de concerts en plein air destinés aux pensionnaires des résidences seniors de Fontaine. La Source sera aussi sur le terrain cet été, avec une première date place des Écrins, pour un spectacle intitulé Réminiscence. On parle d'une rencontre entre un musicien et un danseur, l'un issu du monde classique et formé au conservatoire, l'autre autodidacte et nourri de culture hip-hop. Un moment de partage que l'on imagine sensible : les deux artistes, après s'être jaugés, finiront par apprendre à s'écouter. Écouter, c'est aussi ce que proposera La Source le 18 août, lors d'un concert de Tigadrine à la Poya.
Organiser un festival pluridisciplinaire aux Adrets : chaque année depuis 1996, c'est le défi que relève l'équipe de Scènes obliques, avec l'Arpenteur. Cette année, les circonstances ont conduit les organisateurs à proposer une série de marches, en compagnie d'artistes. Les prochains invités de cette programmation seront le poète chantant Laurent Fellot mercredi 8 juillet et Christophe Galleron, réalisateur de films d'animation, vendredi 10. Entre les deux, une escapade littéraire est prévue jeudi 9. En soirée de clôture, un concert Chansons d'écrivains sera proposé par Hélène Gratet et Alain Klingler vendredi 10. Attention : chaque programme n'est accessible que sur réservation. Précisions sur le site Internet de Scènes Obliques (http://scenes.obliques.free.fr).
Ça bouge aussi du côté de Saint-Marcellin ! Le Diapason prolonge cette étrange saison 2019/2020 au cœur de l'été avec plusieurs propositions intéressantes. Le 25 juillet, à Saint-Antoine-L'Abbaye et en lien avec l'association Textes en l'air, le public est invité à (re)découvrir le spectacle Chansons de Barbara. Ensuite, rendez-vous le 1er août au marché avec les Gentils, pour un SOS Caraoquet ! Dépannage de chansons 24h/24, 7j/7, que l'on savoure d'avance vu le talent de la compagnie. La suite ? Un après-midi ludique (escape game et blind test cinéma), juste avant une projection de film, le 28 août et directement au Diapason.