Cinémathèque : l'art de la reprise

Programme / La Cinémathèque de Grenoble reprend ses activités, avec des films reprogrammés et d'autres nouveaux.


Raison d'être d'une cinémathèque, le terme "reprise" prend un sens nouveau en cette rentrée 2020 où toutes les grandes institutions culturelles lèvent le voile sur le début de leur saison. Oui, les activités reprennent et donc les projections au cinéma Juliet-Berto. Oui, une partie des rendez-vous ajournés au printemps dernier pour cause de Covid-19 sont reprogrammés. Bonheur de renouer avec Le Péril jeune (11 octobre), avec Parvana une enfance en Afghanistan hors les murs au Musée de la Résistance comme avec The Fits ou Born in Flames ; chance de découvrir le court métrage documentaire d'Aude Fourel Pourquoi la mer rit-elle ? Ce "reliquat" 2019-2020 est complété par la poursuite du cycle Contre-histoire du cinéma (consacrée à présent à la figure de Tarzan) et perpétue les Ciné-Philo, autour de la thématique de la folie : les deux premiers titres annoncés ne peuvent se manquer : Fight Club de Fincher et Shock Corridor de Fuller. Fincher, Fuller, Folie… est-ce l'année des F ou celle de la folie ? Et puis, on se réjouit à l'idée de (re)découvrir la cinéaste Ida Lupino à travers quatre de ses réalisations : Not Wanted, Never Fear, The Hitch-Hiker et The Bigamist. Deux autres figures féminines iconiques vont embraser l'écran : la Pandora incarnée par Ava Gardner (au-delà de la beauté) et Patricia alias Jean Seberg qui ne fait pas les soixante ans de la copie restaurée d'À bout de souffle (photo). Enfin, en compagnie de Dolce Cinema, on savourera un hommage au maestro Ennio Morricone à travers deux films de Giuseppe Tornatore : Ils vont tous bien ! et le judicieusement choisi Cinema Paradiso : il n'y avait en effet meilleure manière de célébrer le retour du spectacle cinématographique que cet ode à la magie de la projection et au plaisir de partager un film en salle tous ensemble. Il était temps !


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