La nuit je me mens


Un fleuve au-dessus de la tête, c'est l'histoire d'Ysa, jeune femme broyée par le travail qui a fait sienne la nuit. C'est également l'histoire d'une société – la nôtre – capable de laisser cyniquement des travailleurs et travailleuses se faire dévorer jusque dans les moindres recoins de leur être.

« Comment le travail vient-il peupler nos rêves nocturnes ? » s'est demandé le metteur en scène grenoblois Tristan Dubois. Pour répondre à cette question, il a collecté la parole de "vraies gens" qui, sur le plateau, s'enroule autour du texte de l'autrice Carine Lacroix spécialement commandé pour l'occasion (après la réussite de leur précédente collaboration Burn Baby Burn, de nouveau visible en février à l'Espace Aragon de Villard-Bonnot).

En découle une proposition entre théâtre, documentaire sonore et ciné-concert (la musique jouée en live comme les images projetées font entièrement partie du projet) confrontant continuellement onirisme et réalité brute. Un parti pris audacieux qui perd en lisibilité ce qu'il gagne en puissance d'évocation, notamment grâce au travail scénographique comme toujours impressionnant de Tristan Dubois. Et qui a bien de quoi démoraliser vu ce qu'il raconte en filigrane sur notre monde !

Un fleuve au-dessus de la tête
Au Théâtre 145 du jeudi 15 au samedi 17 octobre


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