Ukumatik, duo solidaire

Motivés par l'Hexagone et en partenariat avec l'association Cultures du Cœur, Florent Diara et Mathias Chanon-Varreau, alias Ukumatik, ont réalisé une mini-tournée solidaire dans l'agglo, juste avant la mise en place des nouvelles restrictions sanitaires. Une idée qu'on espère voir reprise (et amplifiée) dès que possible.


« Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! » On n'est pas sûr que, dans l'imaginaire collectif, cette tirade chevaleresque issu du roman Le Bossu, ait encore toute sa place. Qu'importe : au Petit Bulletin, on trouve sympa que les artistes, quand ils ne se produisent pas sur scène, puissent aller au-devant des autres… et y compris de celles et ceux qui ne baignent pas dans un environnement culturel quotidien. Notre tout dernier coup de cœur va à une idée efficace pour dissiper un peu de la morosité ambiante : celle de l'Hexagone, à Meylan, qui a permis à Florent Diara et Mathias Chanon-Varreau, duo de musiciens ukulélé / percussions, de jouer devant des patients du service d'accueil de jour La Monta à Saint-Égrève, de jeunes allophones au lycée Mounier de Grenoble, et d'autres personnes logées au centre d'hébergement d'urgence Le Habert Saint-Paul ou à la structure Lits d'accueil médicalisées de la Villeneuve Grenoble, notamment. Le fruit aussi d'un partenariat avec l'association Cultures du Cœur.

« Un peu d'amour »

Six mini-concerts ont eu lieu en deux jours, les 1er et 2 avril. De vrais moments de plaisir partagé. « C'était super, s'enthousiasme Florent. L'idée d'amener de la culture et de la joie paraît aujourd'hui plus que jamais nécessaire. C'était émouvant pour nous de nous produire dans des lieux prétendument difficiles. Il nous aura juste suffi d'un peu d'amour ! Nous étions en formation légère et on pense qu'au niveau musical, en tout cas, c'est un peu l'avenir. » Florent, lui aussi, se démène au milieu de la crise et a vu certaines de ses dates de spectacle déprogrammées, mais il garde une forme d'espoir, avec plusieurs propositions déjà finalisées. Parmi elles, un autre projet solidaire auprès de jeunes enfants, en lien avec une pédiatre spécialisée en sciences du langage et pour la Ville de Grenoble, cette fois. L'Hexagone et lui devraient également continuer à collaborer : « J'ai la chance d'avoir ce lien complice avec eux depuis une dizaine d'années. »

Se mobiliser… et recommencer ?

Une aubaine pour Sabine Del Yelmo, chargée des relations avec le public de la salle meylanaise. « Cette fois, on a remonté un concert organisé l'été dernier, après le confinement et dans le cadre de nos Plages musicales en plein air, auprès du secteur social. Notre idée était de toucher d'autres structures. » Une mission sociale exercée toute l'année, qui permet aussi à certaines personnes d'assister aux spectacles organisés à l'Hexagone. « Mon travail consiste à accompagner ces publics, en partenariat avec les assistantes sociales, éducateurs spécialisés et animateurs socioculturels, indique Sabine. Les bons retours que nous avons donnent envie de nous remobiliser pour recommencer ! » En coulisse, ce travail est également rendu possible grâce à la générosité de spectateurs anonymes. Nous en reparlerons sûrement.


<< article précédent
Le petit monde de Lilo