Archives départementales : le passé recomposé

Flambant neuf, le nouveau bâtiment des Archives départementales a été inauguré le 27 mai. On a hâte de le voir ouvrir au public – début juillet – pour voir comment les Iséroises et Isérois se l'approprient !


Pousser les murs ? On peut toujours essayer. Trouver de la place ailleurs quand on est dans un espace saturé ? C'est un peu plus simple, a priori. L'équipe des Archives départementales de l'Isère, elle, était venue à manquer de place pour accueillir de nouveaux documents dans ses locaux grenoblois, rue Auguste Prudhomme, occupés depuis 1958. Autre souci pour sa mission : l'absence du moindre lieu dédié à la logistique et au traitement des documents (tri, classement et restauration).

Deux raisons pour lesquelles fut décidé un déménagement dans un tout nouveau bâtiment, spécialement construit à Saint-Martin-d'Hères, au 12, rue Georges-Pérec, et que d'aucuns présentent comme un trait d'union entre la ville et le domaine universitaire. Les 39 km d'archives du fonds actuel y trouveront leur place. 31 km supplémentaires seront également disponibles pour héberger les futurs versements : bien assez pour voir venir ! Après l'inauguration officielle du 27 mai, l'édifice devrait ouvrir vers le 5 juillet. Date approximative, encore à confirmer…

Un droit… révolutionnaire !

Seuls 30% du nouveau bâti sera en fait accessible au public, les réserves restant réservée aux agents. Cela devrait toutefois largement suffire, puisque les Archives intègrent notamment, outre des salles d'inventaire et de lecture, une salle de conférence de 126 places en gradin, deux salles pédagogiques et un espace d'exposition. C'est là, immédiatement après l'une des entrées, que nous avons découvert les clichés du photographe Bernard Ciancia, retraçant l'histoire du chantier, et que l'on nous a annoncé un futur accrochage sur le thème des forêts. En nous rappelant, au passage, qu'il n'est pas nécessaire d'être identifié comme chercheur, diplômé ou étudiant pour avoir accès aux documents des Archives.

Même si le « coffre-fort » est étroitement protégé, c'est depuis 1789 que le droit de consultation d'archives est ouvert à tout le monde. Dans les rayonnages, on croisera donc aussi bien des historiens patentés que de simples curieux passionnés d'histoire et/ou de généalogie. Tous peuvent s'appuyer sur l'expertise des archivistes pour les orienter dans leur recherche. Et on se dit avec plaisir que certains seront aussi ravis de découvrir La Tour des mémoires, tableau hautement symbolique et monumental (32 m2 !) de Philippe Cognée spécialement conçu pour le lieu, dans le cadre du concours du 1% artistique. L'objet de curiosité le plus visible d'un lieu qui en rassemble des milliers, pour une plongée dans le passé qui n'aura pas besoin d'une machine à remonter le temps.


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