Songs of Leonard Cohen


La reprise d'une ou de chansons de Leonard Cohen a toujours été un genre en soi, et même tout un art. On peut ainsi se souvenir du remake intégral (pochette comprise) et clandestin perpétré par le dénommé Red de son Songs from a Room, de l'Hallelujah ré-immortalisé par John Cale ou Jeff Buckley, comme d'une infinité d'albums tributes parfois très réussis (on songe à celui réalisé, il y a 30 ans, pour le compte des Inrocks : I'm your fan). Pour H-Burns, l'hommage à celui qu'il considère comme un des responsables de son entrée en religion musicale semble tout aussi naturel. Double hommage puisqu'il est constitué d'un disque à venir – qui aura occupé une partie de son confinement –, enregistré sur bandes dans les conditions de l'époque, et d'une série de concerts qui passera par la Belle électrique et que le chanteur a déjà pas mal inauguré par des lives dans les studio de la presse web (Le Figaro, Les Inrocks TV) et même à la Cité de la Musique de Romans avec l'orchestre symphonique de Romans. L'orchestre ne sera pas de la partie grenobloise, ce jour, mais les chansons de Cohen, toutes périodes confondues, elles seront bien là, à propos desquelles le Canadien disait : « Si je savais d'où viennent les bonnes chansons, j'irais là-bas plus souvent. » H-Burns, lui, s'y paie de belles vacances. Et il a le bon goût de nous y convier.

H-Burns on the wire with The Stranger Quartet. À la Belle électrique, le 9 juin.


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