La claque Laake


Sans mauvais jeu de mots, c'est devenu un classique que les noces entre la musique électronique et le... classique. Un label comme InFiné, s'en est même fait un genre de très vaste spécialité. Des musiciens comme Francisco Tristano, Arandel, Rone aussi. Le pianiste Laake également, qui a mis son piano au service d'une techno d'ambiance aux contours aussi spleenétiques que cinématographiques. Le dénommé Raphaël Beau a même poussé le bouchon jusqu'à produire un album d'électro, O, accompagné d'un orchestre classique – un tour de force pour un musicien autodidacte qui ne lit pas les partitions et qui d'ailleurs ne s'avoue ni puriste du classique, ni inconditionnel de la techno. L'ensemble donne à ses compositions un caractère épique et foudroyant et à l'auditeur la certitude que la matière organique s'accomode parfaitement de s'acoquiner avec des machines, et inversement – même si ce mariage a, chez Laake, toujours quelque chose d'une inquiétante étrangeté qui ne se départit pourtant jamais de quelques notes d'espoir. Une bande-son finalement assez raccord avec la période vécue actuellement et dont on pourra avoir un aperçu intrigant du côté de la Source.

Laake. A la Source le 11 juin.


<< article précédent
Songs of Leonard Cohen