Vues d'en face


À l'instar de nombreuses manifestations printanières vitrifiées par la crise sanitaire, le Festival International du Film LGBT+ de Grenoble a refusé l'hypothèse d'une année blanche et s'est repositionné cet automne. Bien lui en a pris : il bénéficie d'un boulevard en cette rentrée, ainsi que d'œuvres libérées de leurs exclusivités — comme la récente et très réussie Queer Palm cannoise, La Fracture de Catherine Corsini, gros plan sur une nuit aux urgences durant le mouvement des gilets jaunes.

Précédé le mercredi 22 septembre par une sélection de courts métrages, mais débutant officiellement le 30 septembre par A Good Man de Marie-Castille Mention-Schaar (en sa présence), Vues d'en face attaque les débats par un film doté du "label Cannes 2020" mais clivant. Il a en effet beaucoup été reproché à Noémie Mertant qu'elle interprète le rôle d'un personnage transgenre — en sous-entendant de fait que les acteurs ou actrices transgenres étaient les seul(e)s fondé(e)s à camper de tels rôles.

Cinq autres longs métrages glanés dans la production récente internationale sont encore à l'affiche, dont Le Milieu de l'horizon de Delphine Lehericey (avec Laetitia Casta et Clémence Poésy) ou encore Ammonite de Francis Lee, qui place face à face Kate Winslet et Saoirse Ronan. On notera enfin en clôture, la reprise d'une œuvre patrimoniale, Olivia (1950), signée par l'une des pionnières du cinéma français, Jacqueline Audry : une histoire de pensionnat de jeunes filles — grand classique — où s'affrontent Yvonne de Bray et Edwige Feuillère. Et puis, il y a Simone Simon…

21e Festival Vues d'en face, du 30 septembre au 3 octobre www.vuesdenface.com 


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