DMX Krew, icône électro


Si beaucoup d'artistes électroniques construisent leur carrière autour d'un succès bref et massif sur lequel ils vont ensuite tenter de capitaliser avec plus ou moins de bonheur, il en existe d'autres, plus rares, qui vont inlassablement creuser le même sillon avec passion, imperturbables aux modes et aux tendances du moment. Assurément Edward Upton, alias DMX Krew, appartient à la seconde catégorie.

Rapidement repéré par Aphex Twin au milieu des années 90, qui le signe sur son label Rephlex alors qu'il n'en est encore qu'à ses débuts, l'Anglais DMX Krew va dès lors enchaîner les sorties avec une régularité quasi métronomique, entre deux et cinq par an en moyenne, et ce jusqu'à aujourd'hui. Au sein de cette discographie foisonnante, que personne ou presque n'a eu le courage d'explorer de fond en comble, aucun déchet.

Passionné de synthétiseurs et de boîtes à rythmes vintage, il oscille d'une sortie à l'autre entre électro-funk, synth-pop, bass music, latin freestyle, italo disco, Hi-NRG, techno ou ambient, revisitant inlassablement les sonorités électroniques nostalgiques des années 80 avec un bonheur constant, pour lui comme pour ses auditeurs. En dépit de la diversité apparente des registres abordés, ce sont toujours les mêmes marques de fabrique qui reviennent : des rythmiques simples et brutes de décoffrage, souvent breakées que viennent chevaucher des nappes mélodiques synthétiques aussi attachantes qu'envoûtantes, régulièrement ponctuées de chants robotisés. Quand la recette est à ce point parfaite, pourquoi diable vouloir en changer ?

MINUIT 38, avec DMX Krew (live) et Binary Digit (live), vendredi 24 septembre à l'Ampérage


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