Rencontres du cinéma italien : andiamo !


Après les expédients (efficaces) imaginés l'an passé pour réduire l'impact de la pandémie sur son activité, retour aux fondamentaux pour l'association Dolce Cinema. C'est-à-dire à son festival grandeur nature, avec des projections en salle ! Ce n'est d'ailleurs pas anodin si, en épigraphe de son catalogue, elle a choisi une citation du cinéaste Gianfranco Rosi débutant par ses mots : « Pour moi, le cinéma est peut-être un prétexte — un prétexte à la rencontre ». Rencontres entre des œuvres et leur public dans un premier temps, le reste demeurant encore fragile même si le festival promet quatre séances sur seize « en présence de l'équipe artistique » (L'Agnello, Californie, César doit mourir, Ariaferma). Un ratio très honorable compte-tenu du contexte.

Composé de quatre sections (dont une compétitive accueillant des œuvres très récentes passées — et souvent récompensées — à la Mostra, à Cannes ou à Annecy, le programme remplit comme à son habitude sa pleine fonction d'éclaireur et de soutien de la production transalpine contemporaine. Aux nouveaux noms soumis à l'appréciation du jury s'ajoutent ceux des œuvres d'auteurs attendues pour des avant-premières (Tre Piani de Moretti, photo) ou des rétrospectives. Tel Gianfranco Rosi, dont trois des documentaires Sacro GRA (Lion d'Or 2013), Fuocoammare (Ours d'Or 2016) et Notturno (2020) sont présentés. Le panorama intègre l'incontournable La Grande Bellezza (2013) de Sorrentino ; quant à la sélection jeunesse, elle affiche en produit d'appel La Flèche bleue d'Enzo d'Alò (1996) ainsi que la nouveauté Futura de Pietro Marcello, Francesco Munzi et Alice Rohrwacher (2021). Bref, en deux mots comme en cent : venite subito !

Festival Dolce Cinema du 12 au 20 novembre au cinéma le Club, Grenoble


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