"Maxi-mini", plaisante flânerie artistique


L’exposition Maxi Mini, formats en question permet de découvrir la variété et la richesse de la collection de l'artothèque, dont tout un chacun peut emprunter les œuvres pour "décorer" ponctuellement son petit chez-soi, par le biais des formats. Pensée comme une extension de l’espace de stockage de l’artothèque, l’exposition invite à flâner parmi les œuvres, à s’asseoir tranquillement pour lire une revue d’art ou à consulter les livres d’art relatifs aux artistes présentés (nous sommes tout de même dans une bibliothèque).

On pourra donc, au choix, se laisser séduire par les paysages chavirés des mini-photographies panoramiques de Plossu, abasourdir par la délicate brutalité d’une sérigraphie de Soulages, ou encore fasciner par la gigantesque photo réalisée à la camera obscura par Luzia Simons. Les amateurs de compositions géométriques abstraites ne seront pas en reste avec un pan de mur réunissant une série d’œuvres de Roland Orépük, Hans Richter et Mangold. Pour notre part, on a craqué pour les minuscules dessins d’Anne Petrequin où des figures mi-humaines mi-volatiles, à peine esquissées à la pointe sèche, sont parsemées de fines aiguilles plantées dans le papier. Ces aiguilles prolongent le dessin de manière imperceptible et produisent de subtiles ombres portées très graphiques. Magnifique ! Enfin, on notera la forte présence de figures féminines dans l’exposition alors même que l’on sait qu’elles ne sont pas très nombreuses dans la collection de l’artothèque. Un bon point donc.

Maxi-Mini, formats en question jusqu'au 26 février 2022 à l’artothèque, Bibliothèque d’étude et du patrimoine


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