Djazia Satour, toujours


[CONCERT REPORTE AU 18 FEVRIER]

On a compté : depuis 2009, le PB a consacré plus d'une douzaine d'articles (une moyenne d'un papier par an) à Djazia Satour, via la plume de trois journalistes différents. Et même quatre, désormais. Car on ne va pas se priver d'ajouter un éloge supplémentaire à cette liste de dithyrambes unanimes.

Découverte par le public grenoblois – et bientôt au-delà – avec le groupe de trip-hop MIG au début des années 2000, la chanteuse d'origine algéroise s'impose tout de suite comme l'une des plus belles voix de la région en maîtrisant à la perfection des morceaux de bravoure, tel Leaving Beth dont on ne se remettra jamais totalement. Ensuite, Djazia se lance en solo avec un premier album de compositions pop/soul plutôt réussi, Alwâne. Mais c'est surtout le second, Aswât (2018) – plus personnel, plus cohérent, chanté intégralement en arabe et nimbé d'influences musicales algéroises – que nous louerons ici. Parce qu'un titre comme Neghmat Erriah est une leçon d'écriture pop, avec tout ce que cela comporte d'universalité et de transcendance. Parce que les envolées vocales de Ghounia ont quelque chose de cosmique. Parce que les thèmes abordés – l'exil, l'errance, la dépossession – bouillonnent de réalité. Parce qu'enfin, ce sont ces chansons que Djazia Satour interprétera sur la scène de La Source, dans une formule duo inédite avec son pianiste Pierre-Luc Jamain. Ce qui valait bien un article de plus.

Djazia Satour + Djamila Lebdiri le 14 janvier à La Source (Fontaine), de 9€ à 14€


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