Terairofeu, les horizons de la décharge

Avec Terairofeu, la Belle Meunière sublime la matière et les éléments. A voir dès 6 ans à l'Espace 600.


En 1999, la plasticienne et scénographe Marguerite Bordat a croisé la route du metteur en scène Pierre Meunier, qui avait créé la compagnie de La Belle Meunière sept ans plus tôt. Ensemble, ils inventent des formes singulières sur les lois de l'apesanteur (Badavlan) ou sur la matière visqueuse qu'est la vase.

Cinq laborantins font des recherches sur cette boue, la pensent et l'expérimentent au point que les deux tonnes d'argile et d'eau trimbalées de scène en scène débordent et envahissent l'espace. Voir l'humain tenter de maîtriser les éléments naturels, constater qu'il bute sur cette prétendue toute puissance amuse le duo qui signe avec Terairofeu son troisième spectacle à destination du jeune public (dès 6 ans pour cet opus).

Les quatre éléments ne sont que des menaces désormais pour la jeune génération. L'eau, la terre, l'air sont pollués et toxiques, le feu ravage la biodiversité. Deux jeunes, vivant sur une sorte de décharge, vont essayer d'inventer de nouveaux horizons plus joyeux. Tout est vivant. La putréfaction de la vase comme les bouts de plastique, ferraille, cartons, moteurs électriques façonnent ce Terairofeu, interprété par Simon Angles et une jeune actrice issue de l'ENSATT, Louison Alix.

Terairofeu mardi 18 janvier à 10h et à 14h30, mercredi 19 janvier à 10h et 15h, à l'Espace 600, 6€/7€/13€
 


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