Téléphone potable


Un homme, de permanence un soir au téléphone de police-secours. Une femme, à l'autre bout du fil, visiblement kidnappée. Le premier fera tout pour sauver la seconde. Adaptation du film danois The Guilty (2018), Coupable est un véritable thriller théâtral. Pendant l'heure trente de représentation, et malgré quelques invraisemblances et digressions dispensables, tout est fait pour maintenir le suspense, pour que le public soit happé par le récit, par l'histoire de cette femme en danger…

Au centre d'un imposant décor figurant un commissariat, le comédien Richard Anconina, qu'on est plutôt habitués à voir au cinéma (La Vérité si je mens !, Tchao Pantin, Stars 80…), fait le job. Grâce à lui, cette vertigineuse course contre la montre qu'il interprète avec une bande-son (et, lors de quelques scènes, une comédienne en chair et en os) fonctionne avec fluidité. Pourtant, une fois la représentation terminée, l'ensemble laisse un arrière-goût d'inachevé. Comme si toute l'équipe, et notamment le metteur en scène Jéremie Lippmann, s'était simplement contentée d'adapter sur le plateau ce récit à succès et de mettre à l'aise sa star fraîchement débarquée au théâtre, sans chercher à proposer plus qu'une aventure en pilote automatique. Mais peut-être en attendions-nous trop…

Coupable vendredi 11 février au Grand Angle (Voiron), de 23€ à 45€


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