Où est la culture ?


Avouons qu’il aura été vite plié, ce petit dossier sur les propositions des candidats à l’Élysée… Dans les chapitres culture des programmes ‒ quand il y en a ‒ on compte le plus souvent trois propositions, généralement liées à l’audiovisuel public ou à la préservation du patrimoine. Des sujets certes intéressants, mais dont le champ est très restreint par rapport à un secteur protéiforme, bien vivant malgré l’assommoir Covid. 2, 3% de l’économie française, près de 50 milliards d’euros et 700 000 salariés (chiffres 2019 du ministère de la Culture). Sans parler de son rôle central dans l’éducation, la réduction des inégalités, le lien social, le rayonnement… Pourtant, silence ou presque, alors que récemment encore, les voix de la plupart des candidats s’élevaient pour affirmer haut et fort la nature essentielle de la culture, contrairement à ce qu’avait tranché le gouvernement face au risque épidémique. Soyons honnêtes : elle n’est pas la seule, dans les professions de foi, à être cantonnées à de vagues déclarations d’intentions. Mais quand on fouille les interviews et discours des uns ou des autres pour approfondir le sujet, on navigue dans le désert. À part un enfonçage de portes ouvertes à coup de déclarations d’amour ponctuelles à la culture (l’occasion d’user de tournures ampoulées, enfourchons le tigre). On parlait dans le dernier PB de l’absence du sujet écologie dans le débat public, alors même que l’urgence est brûlante. Alors, la culture… Faut pas rêver. va=


<< article précédent
Y voir clair sur la nuit