L'allume-feu


« À la folie je serre ton corps / Contre mon corps / Quelques minutes d'or / Le temps de précieux accords » (À la folie). Depuis cinq ans et le succès fulgurant rencontré par son premier album Petite amie, Juliette Armanet compose et chante l’amour avec passion ; comme l’ont fait avant elle de nombreux autres artistes, dont Véronique Sanson, à laquelle elle est souvent comparée. Un modèle assumé (mais qui n’est pas le seul – elle cite aussi Christophe, Michel Berger ou encore William Sheller), tant les deux chanteuses-pianistes ont la même approche passionnée et exigeante de la variété française, expression parfois moquée par certains mais que Juliette Armanet porte fièrement.

Être estampillée si vite nouvelle égérie de la chanson en VF aurait pu écraser l’autrice-compositrice-interprète au moment de livrer un deuxième album. Tout le contraire s’est passé : Brûler le feu, sorti fin 2021, est encore plus flamboyant, plus ardent que Petite amie. Un disque plein de tubes (au premier rang duquel le single Le Dernier jour du disco) qui matérialisent parfaitement la nouvelle voie plus disco-entraînante (pour schématiser) qu’emprunte dorénavant Juliette Armanet. « Je ne suis plus la jeune fille en fleur du premier album », déclarait-elle aux journalistes lors de la promo de Brûler le feu. La jeune fille s’est muée en daronne, et vu comme la première était sur scène lors de sa précédente tournée (magnétique), on a hâte de rencontrer la seconde.

Juliette Armanet vendredi 15 avril à la Belle Électrique (complet)


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