Le dernier jour du reste de sa vie


C'est un spectacle de 3h35 (entracte compris) qui, depuis sa création il y a cinq ans, recueille un nombre conséquent d'éloges, de la part de la presse notamment. Des éloges largement mérités à ce que l'on a pu en apercevoir grâce à une captation en plan fixe envoyée par la compagnie : « Un outil de travail qui enlève beaucoup de la magie du spectacle », dixit la chargée de communication, mais qui nous a tout de même convaincus d'écrire ces quelques lignes bien que nous n'ayons pas encore vu le résultat en salle.

Nous parlons ici de l'aventure (car c'en est une pour le public) du metteur en scène David Bobée, qui a décidé de monter un immense classique vieux de presque 150 ans : Peer Gynt de l'auteur norvégien Henrik Ibsen. Une fable en forme d'épopée sur un jeune anti-héros fuyant la réalité par le mensonge que David Bobée a placée dans une astucieuse scénographie de fête foraine abandonnée. Au sein de ce terrain de jeu riche en images, sa distribution (« une troupe d'interprètes rompus au théâtre, au cirque, au chant et à la danse », écrit Bobée en note d'intention) est remarquable, et notamment, dans le rôle-titre, le comédien Radouan Leflahi au magnétisme qui traversait jusqu'à notre écran.

Tout est donc en place pour que cette longue histoire de quête de soi (« Ton voyage est fini, Peer, tu as enfin compris le sens de la vie, c'est ici chez toi et non pas dans la vaine poursuite de tes rêves fous à travers le monde que réside le vrai bonheur » dira l'un des personnages), mise au goût du jour par quelques touches (oui, on entendra sur scène Les Sardines de Patrick Sébastien !), devienne un très grand spectacle que l'on a hâte de découvrir en présentiel !

Peer Gynt
du 18 au 20 mai à la MC2 ; de 5€ à 30€


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