De la méthode dans le hiéroglyphe


Après les Jeux Olympiques puis la "verdure", il va falloir se préparer à bouffer du hiéroglyphe à toutes les sauces à l'occasion du bicentenaire de leur déchiffrage par Jean-François Champollion. C'est la Bibliothèque d'étude et du patrimoine qui ouvre le bal avec une exposition qui insiste paradoxalement sur le fait que précisément, à cette date, Champollion est convaincu d'avoir percé un mystère essentiel mais a idée que rien n'est résolu. Pour cela sont réunis un grand nombre d'ouvrages issus des collections municipales, et même si c'est toujours un peu frustrant de voir des livres sous vitrines, on a repéré quelques petites pépites : une gravure assez cocasse du XVIIe siècle dont l'auteur dessine les pyramides sans jamais les avoir vues, un ouvrage d'égyptologie sur lequel Champollion porte un regard critique (et amusé) à grands coups d'annotations manuscrites, ainsi que plusieurs gigantesques recueils d'observations réalisées lors d'expéditions en Égypte. Présentée comme un parcours biographique, l'exposition témoigne bien de la passionnante enquête que constituait le déchiffrement des hiéroglyphes et insiste également sur l'importance de la relation entretenue par Champollion avec son frère aîné, qui déclarait avoir été « tour à tour son père, son maître et son élève. »

Hiéroglyphes, la méthode Champollion à la Bibliothèque d'étude et du patrimoine de Grenoble jusqu'au 20 août, entrée libre


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