Portraits street art au Vog : un art qui rassure


Partenaire de longue date du festival de street art, le Vog présente cette année un ensemble de portraits à l'hyper-réalisme vaguement bluffant mais rapidement ennuyeux. Lors de notre passage, on a entendu des visiteurs s'extasier : « Au moins c'est grand public... » C'est sûr que le grand public ne sera pas perdu : le portrait, tout le monde voit de quoi il s'agit, et ces artistes font souvent preuve d'une maîtrise technique qui rassure. Nous, face à l'art, on aime être surpris, déroutés, décontenancés, entrer dans des univers inconnus qui déjouent ou détournent les stéréotypes... On pense aussi qu'il est plutôt bénéfique d'être exigeant avec le "grand public" et qu'en retour, il n'est pas rare qu'il vous remercie d'avoir été amené ailleurs, de ne pas s'être contenté d'œuvres immédiatement "compréhensibles". Cela dit, on gardera les personnages à l'encre de chine de Levalet, qui ont l'air perdus dans l'exposition, et les linogravures d'Olivia Paroldi, qui évoquent avec poésie le monde de l'enfance.

Collection Pierre Gevaux jusqu'au 8 juillet au Vog (Fontaine), entrée libre


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