L'avantage d'être bègue ? Quand on se fait agresser dans la rue pour obtenir le code de notre carte bleue, cette dernière expire le temps de donner les quatre chiffres. Dans La Vie est bègue, l'humoriste Valentin Reinehr, repéré notamment dans l'émission de télévision La France a un incroyable talent, rigole de son trouble de la parole tout en livrant au public un tas d'informations grâce à une série de questions-réponses abordant de nombreux aspects de sa vie. « Un jour, ma grand-mère m'a emmené voir Le Bossu de Notre-Dame. En sortant du cinéma, je me suis dit, c'est ça que je veux faire : comédien ! Et puis si Quasimodo a réussi à faire du cinéma avec une bosse, je devrais tout de même avoir mes chances. »
Si l'écriture pèche par une certaine redondance dans la construction des vannes (on finit très vite par voir arriver la chute avant qu'elle ne soit délivrée), l'ensemble convainc par l'originalité de l'approche dans un monde de l'humour beaucoup trop formaté. Et par la sincérité touchante de Valentin Reinehr, le dialogue avec le public, non feint (nous pouvons poser toutes les questions), en étant la meilleure preuve. « Si aujourd'hui je monte sur scène, c'est pour prouver aux personnes considérées comme non valides que tout est possible. Il suffit juste de croire en ses rêves. Parole de bègue, tout est possible ! »
La Vie est bègue, à la Basse Cour du 30 juin au 2 juillet ; de 12€ à 18€