Métisses du monde

Inutile de voyager loin pour voir large, comme aurait dit Flynt, MC parisien des années 90. La preuve avec l'arrivée d'un tout nouveau festival au genre inédit dans la région, si ce n'est en métropole. Les Outre-Mers à Rives, deux jours pour faire sa fête au multiculturalisme !


Coup d'envoi le vendredi 1er juillet avec un nom familier qui résonnera en fin de soirée, celui de Marcus Gad associé à The Tribe, son band. Privé de scène depuis deux ans à cause de la crise sanitaire et des restrictions qui l'ont accompagnée – particulièrement sévères sur son île en Nouvelle-Calédonie –, l'artiste retrouve tout juste le bonheur de jouer en live les morceaux de son album Rhythm of Serenity, sorti il y a déjà deux ans. Ce nom rend d'autant plus fiers les programmateurs qu'ils en connaissent l'ultra magnétisme. Aux côtés de Marcus Gad, deux timbres bien rodés du reggae et non moins magnétiques : le chanteur martiniquais Yaniss Odua et la Capverdienne Mo'Kalamity. Jusque-là, du son efficace sans trop de prise de risque, de l'avis même de Didier, le dit grand Schtroumpf de l'association organisatrice, Peyotl. Le samedi soir d'autres artistes, d'autres univers bien vissés, sont encore loin de nous déplaire ! Le blues rock antillais de Delgres porté par Pascal Danaé qu'on ne présente plus ; The Prophecy, notre chouchou mauricien au timbre feutré, ou encore la musicienne réunionnaise Maya Kamaty et ses explorations dans un registre pop créole. Enfin, pour le volet découverte, essentiel à tout bon festival qui se respecte, les Outre-Mers à Rives mise sur le groupe de scène guadeloupéen Kozéika, en première partie. Un groupe exclusivement féminin de multi-instrumentistes, dont le voyage est subventionné par la région Guadeloupe. Un véritable show scénique, chorégraphique et coloré en ligne de mire !

Les Outre mers à Rives, Rives, les 1er et 2 juillet


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