Igor Bodoira et Grègòr, deux artistes en "or"

Coup double à la galerie Hébert, qui nous fait découvrir deux artistes de talent jusqu'au 10 juillet.


On le reconnaît. Il nous arrive parfois de louper une expo qui valait le détour… il semble bien que ce fut le cas avec celle de Grègòr organisée le mois dernier à la galerie Hébert. Heureusement cette galerie a la bonne idée de donner une chance aux retardataires en présentant dans un espace annexe une sélection d'œuvres de cette exposition passée qui malgré leur petit nombre nous a emballés. Grègòr travaille au pastel gras, réalise sur de grandes toiles des compositions abstraites dont la graphie expressionniste semble vouloir sortir de la toile ou au contraire s'y recentrer. Dans une seconde série de plus petits formats, Grègòr joue de la matière du pastel gras pour créer un environnement simili-pictural, nébuleux, tourmenté qui nous a parfois donné l'impression d'avoir le nez sur le détail d'une toile de Le Greco (rien que ça). Cela dit l'exposition du moment est celle d'Igor, qui réalise des impressions sur tissus à partir de photographies de friches réalisées dans les alentours de Grenoble (des papeteries du Grésivaudan aux hangars de Bouchayer-Viallet. En jouant de la superposition des images et des motifs, en laissant une place importante à l'accident, il produit des œuvres dont il émane une atmosphère en harmonie avec leur sujet et qui semblent parfois elle-mêmes décrépies, vétustes et rouillées.

Grègòr 

 

Igor Bodoira et Grègòr jusqu'au 10 juillet à la galerie Hébert, entrée libre


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