Vieilles pierres (précieuses)

Église Saint-André et chapelle Notre-Dame de Sciez

S'il fallait une bonne fois délimiter précisément les linéaments du Nord Isère, on pourrait dire que sa frontière avec le sud s'établit un peu au-dessus de Voiron, au niveau de La Côte-Saint-André où commence notre balade. Puisqu'ici, trônent deux édifices religieux au charme certain. L'église Saint-André d'abord, érigée au XI^e siècle et classée Monument historique en 1982. De là, en suivant le chemin de croix, on accède à la chapelle Notre-Dame de Sciez (seconde étape du parcours), beaucoup plus récente (XIX^e). Perchée sur une colline, elle offre un panorama splendide sur les massifs de l'Y grenoblois, dentelant l'horizon de leur lointaine présence brumeuse.  

Tél. 04 74 20 61 43

 ^{Jean-Paul Corlin}

Tour du Calvaire

À peine 15 km au nord de La Côte-Saint-André, 20 minutes de voiture suffisent pour rejoindre le village de Châtonnay et son point d'intérêt touristique : la Tour du Calvaire. Construite en 1852 sur les vestiges d'un vieux château féodal et équipée d'un timbre, elle devint l'horloge que les villageois appelaient de leurs vœux. Culminant à 19 mètres de hauteur, elle permet aux badauds de découvrir une jolie vue sur le bourg. Cependant, pour visiter l'intérieur, il faudra attendre les Journées du patrimoine, l'entrée restant scellée tous les autres jours de l'année.

Château de Pupetières

« J'ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie/Je viens chercher vivant le calme du Léthé./Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l'on oublie :/L'oubli seul désormais est ma félicité. » Alphonse de Lamartine écrivit Le Vallon, l'un de ses poèmes les plus célèbres, en contemplant les ruines du château de Pupetières, dévasté pendant la Révolution. Rebâti au XIX^e siècle sous l'impulsion d'un descendant de la famille fondatrice, un autre Alphonse (de Virieu), Pupetières et son joli toit irisé de tuiles vernissés se visite depuis 2009, de l'immense bibliothèque au salon des tapisseries, en passant par le grand salon richement meublé.

pupetieres.jimdofree.com

^{Xavier Caré/Wikimedia Commons/CC-BY-SA}

Château de Fallavier

D'un château l'autre (pour paraphraser Céline), nous voilà à Saint-Quentin-Fallavier, toujours plus au nord du département. La commune est, depuis 1992, propriétaire des vestiges d'une ancienne place forte du XIII^e siècle qui s'élèvent élégamment dans leur écrin de verdure. Enclave savoyarde en plein territoire dauphinois, le château de Fallavier ne fut pas un havre de paix, essuyant avec fracas les assauts répétés de l'ennemi pendant des années. Autour du donjon central, s'établissent les chambres, écurie, cuisine, etc., permettant de comprendre comment vivaient les habitants d'alors (entre deux bastons).

Tél. 04 74 94 88 00 / www.st-quentin-fallavier.fr

Site archéologique du Vernay

Vestiges toujours, mais beaucoup plus anciens cette fois-ci. Pour cette ultime étape, rendez-vous à l'extrême nord de l'Isère, à Saint-Romain-de-Jalionas qui jouxte la frontière avec l'Ain. Moins connu que le célèbre musée de Saint-Romain-en-Gal, le site archéologique du Vernay n'en recèle pas moins de merveilleux trésors, soit une grande villa gallo-romaine avec thermes, grenier à blé, moulin hydraulique… Et tout cela sur une surface de 2 hectares (il y a de quoi faire) ! Nul doute que la visite guidée du chantier de fouilles se révélera passionnante.

Tél. 06 64 94 77 67