Paysages révolutionnaires : cieux révélateurs


Persuadés que c'est parfois en faisant un pas de côté qu'on parvient à en faire un en avant, nous étions curieux de cette exposition qui propose de nous faire observer les paysages picturaux des années 1790 pour nous faire saisir l'atmosphère de la période révolutionnaire. Et si on peut être frappé par la diversité des types de paysages qui ont été peints au cours de cette décennie mouvementée (des grandes scènes mythologiques idéalisées à l'approche militaro-topographique foisonnante de détails, en passant par des portraits prétextes à témoigner du rapport de l'Homme à la nature), on se rend compte au fil de l'exposition que c'est finalement souvent dans les cieux que se révèle l'époque. De sombres nuages orageux se retirent à l'apparition d'une allégorie de la Liberté vaillamment dressée sur un rocher et flanquée d'un coq bravache. On est alors en 1790, nourri par l'espoir d'une société plus juste... C'est déjà plus tendu dans la représentation qui est faite par Hubert Robert de la première fête de la fédération qu'une étrange luminosité métallique vient abraser... C'est carrément tempétueux dans la peinture de naufrage que Vallin peint en 1795, tout juste sorti de la Terreur... Le parcours concis est ainsi une belle occasion de réviser l'Histoire en observant des paysages, ceci d'autant plus que les textes explicatifs sont limpides et les tableaux magnifiques. Que demande le peuple ?

Le paysage révolutionnaire au musée de la Révolution française (Vizille), jusqu'au 3 octobre


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