On squatte le son


Tendre l'oreille à la création sonore francophone, vivre de nouvelles expériences auditives ou encore considérer l'écoute comme une pratique perfectible. Tout ça est au cœur du foisonnant festival Écoute(s), à Grenoble du 7 au 9 octobre. « De manière assez simple, on s'installe, on écoute un son et on discute avec les auteurs à la fin », décrit Alexis Monge, membre de l'association le Rhume du son, à l'initiative du festival né en 2018. Trois jours où l'on voyagera en solo, le temps d'une écoute sous casque, alangui dans un transat. On bullera à plusieurs, installé dans une caravane prévue pour des sessions d'écoutes intimistes en compagnie des auteurs. Mais on fera surtout de nouvelles expériences. La soirée d'ouverture, vendredi, s'annonce « un peu plus pointue », admet Alexis Monge. Au menu (découverte) : une performance électroacoustique d'Émilie Mousset, un concert en multidiffusion de l'association grenobloise Apnées, ainsi qu'une intrigante balade radiophonique dans le parc Bachelard à la nuit tombée. Pour ne pas verser dans un programme d'aficionados, les organisateurs misent également sur des propositions grand public. Le spectacle Autokèn d'Anne Corté par exemple, véritable prouesse sonore, visuelle et scénique, convoque tout un réseau de sens. Gens de radio, professionnels du son ou simples curieux de tous les âges, le festival Écoute(s) n'attend que vous pour squatter le son.

Festival Écoute(s) du 7 au 9 octobre au Prunier Sauvage et à la maison de l'enfance de Bachelard, à prix libre


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