Les expositions "Musée hors les murs" organisées par le musée de Grenoble en concertation avec les équipes et les usagers des lieux qui les accueillent, sont toujours une occasion amusante d'aller picorer ce qui se trouve dans les collections grenobloises. Avec sa dizaine d'artistes la proposition la ville entre rêve et réalité, permet de redécouvrir quelques figures locales non négligeables : Georges Gunsett a qui ont doit cette étonnante autruche pop-pastel qui déambule devant l'Ancien musée de peinture (alors encore musée tout court) et Sonja Vincent-Nienhuis dont l'esquisse d'une intervention picturale sur le mur arrière de la bibliothèque d'étude pourrait inspirer le Street art fest. On trouve également quelques stars : une affiche lacérée de Villeglé dans laquelle se confronte l'histoire, le social et le trivial, ou encore une immense photographie faussement objective de Thomas Ruff. Enfin, quelques surprises : une planche naturellement délirante de Druillet, ainsi qu'un saisissant fusain de Jack Ottaviano dans lequel une tour semble surgir de ce que l'on ne saurait définir comme un chantier en cours ou un champ de ruines ; à son pied, minuscules, des flots d'humains, travailleurs ou esclaves, circulent. Une vision moderne de l'antiquité (ou l'inverse).
La ville entre rêve et réalité jusqu'au 20 octobre à la MJC des Eaux-Claires, entrée libre