C'est pas Versailles ici


En octobre, c'est le Mois de la nuit, organisé par la Métropole de Grenoble. Avec ses 49 communes et ses 443 000 habitants, le territoire est fortement impacté par la pollution lumineuse. À ce jour le phénomène n'est ni mineur, ni enrayé. Induite par un éclairage nocturne en augmentation constante (+ 94% en 20 ans et pour le seul éclairage public), cette pollution sévit à de nombreux niveaux : santé, biodiversité, énergie, budget, observation astronomique...

Pour tous les goûts, les rendez-vous du Mois de la nuit visent à renouer avec le plaisir du ciel étoilé, à se faire une idée des gaspillages énergétiques en vigueur et des menaces à l'encontre de la biodiversité. Le point d'orgue de cette manifestation étant le Jour de la nuit, le 15 octobre prochain, coordonné à l'échelle nationale par l'association Agir pour l'environnement. Présents à la soirée de lancement de l'événement mercredi 28 septembre à la Bastille, les présidents des parcs naturels régionaux du Vercors, de Chartreuse et l'Espace Belledonne, ainsi que le président de la Métropole Christophe Ferrari, se disent prêts à montrer l'exemple aux particuliers. En rappelant que l'intérêt économique, certes d'actualité, n'est pas le corollaire de cette manifestation. « Il faut vraiment avoir conscience que la lumière artificielle est la deuxième cause identifiée de disparition des insectes, après les pesticides », insistait notamment le président de l'Espace Belledonne. Mauvaises élèves en la matière, il semblerait que les villes songent enfin à réguler, maîtriser et moderniser leur éclairage. Preuve en est autour de Grenoble, avec Fontaine et Vizille qui expérimentent depuis cet été et pour un an l'extinction de l'éclairage public. La ville de Meylan s'y attelle depuis le 3 octobre. Alors soyez des lumières, éteignez-les aussi !

Le Mois de la nuit jusqu'au 31 octobre, programme complet sur www.grenoblealpesmetropole.fr


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