Œuvres technologico-dépendantes

La biennale Expérimenta a été lancée mercredi 12 octobre avec une première : une exposition art sciences à la Bastille. Après visite, on vous la recommande, en particulier la deuxième partie sous la voûte de pierres de la salle Dutrievoz.


Pour sa 11e édition, la biennale Expérimenta présente pour la première fois une véritable exposition qu'on ne peut que vous inciter à aller voir (sans trop tarder car elle ferme le 22). À la base, au PB, les œuvres technologico-dépendantes, c'est pas trop notre truc, mais il faut bien reconnaître qu'à la découverte des installations présentées dans la salle Dutrievoz, sur le site sommital de la Bastille, on s'est gentiment laissés porter : par la Forêt résiliente de Benjamin Just, qui semble respirer et se régénérer sous nos yeux grâce à la délicate ondulation des anneaux concentriques de ses troncs ; par les étranges flacons renfermant des formes explosives et palpitantes de Stéphane Bissières ; et surtout par la magnifique installation de Justine Emard ! Suspendus dans l'obscurité et très faiblement éclairés de l'intérieur, une vingtaine de vases en verre aux formes très organiques abritent chacun un petit mécanisme qui fait qu'une tige métallique en fait tinter la paroi. L'ensemble disséminé dans l'espace, produit une ambiance sonore magique, purement acoustique, générée par une intelligence artificielle qui fait en sorte que le dispositif fonctionne comme un organisme vivant. Tout cela installé au fin fond d'une des casemates caractéristique de la Bastille. Fascinant !

Expérimenta, l'exposition salle Lesdiguières et salle Dutrievoz, site sommital de la Bastille, jusqu'au 22 octobre, entrée libre

 


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