Quand le bateau fait mouche


Le monde du spectacle vivant est riche de ces propositions conçues pour amuser le public, le faire se tordre de rire et, in fine, lui offrir une belle soirée avant son retour à la vie quotidienne. Un souci précis du divertissement qui, quand il est conjugué à un savoir-faire théâtral évident, donne de belles surprises (plutôt que des spectacles bien lourds construits sur un rire facile voire réac' ; mais là n'est pas la question dans cet article).

La belle surprise de ce début d'année, c'est Titanic de la compagnie Les Moutons Noirs. Titanic comme le bateau qui coula en 1912, causant la mort de quelque 1500 personnes. Et Titanic comme le fameux film de James Cameron avec son duo d'amoureux tragique et cette fichue planche qui aurait pu accueillir Jack, non ? Oubliez presque tout : pour Les Moutons Noirs, ce drame sert plutôt de trame à une joyeuse aventure, l'équipe artistique ne cherchant pas tant à créer un suspens (on la connaît la fin, c'est bon) qu'à, justement, jouer avec ce récit ultra balisé – la joie de découvrir le navire, la vie à bord, l'iceberg inattendu, le naufrage…

Leur spectacle aux accents musicaux solides (ça chante beaucoup sur scène) devient alors une comédie déjantée, loufoque et très drôle ; sorte de vaudeville contemporain au rythme effréné malgré les deux heures de représentation. Quelle belle soirée, vraiment.

Titanic samedi 14 janvier au Théâtre en rond (Sassenage) ; de 12€ à 26€


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