Mad est fou. Fou de montagnes. Il les gravit, les arpente, les explore... et quand il se pose, il les dessine. Pour sa dernière série, c'est depuis la vue sur Belledonne que lui offre la fenêtre de son appartement grenoblois qu'il a travaillé. Comme Cézanne l'avait fait avec la montagne Sainte-Victoire, Mad prend la chaîne de Belledonne comme prétexte pour explorer les variations atmosphériques et la retranscription des ambiances propres à l'univers montagnard. Ami du peintre, le poète Jean-Pierre Chambon accompagne chacun de ces tableaux par un texte poétique qui travaille à mettre en mots les impressions, souvent furtives, que l'on peut avoir de cet univers singulier et qui transparaissent dans la peinture associée. En plus de cette série, dont le déploiement témoigne d'un étonnant jeu sur les variations, Mad expose une galerie de "portraits" géométrisés des grands sommets de la région. Mises au carreau, peintes en aplats de couleurs franches et uniformes, la Dent de Crolles, Chamechaude ou la Dibona, apparaissent comme des combinaisons géométriques à la limite de l'abstraction. En bonus, le parcours est complété par différents travaux de recherches, croquis, dessins, aquarelles qui devraient ravir les amateurs du genre... et de montagnes.
La Montagne Lumineuse. Mad aux Moulins de Villancourt (Pont-de-Claix), jusqu'au 19 février, entrée libre