Une bande d'adolescents, des réseaux sociaux, des jeux vidéos en ligne et une soirée qui a mal tourné. Voilà la matière première à partir de laquelle l'autrice et metteuse en scène Émilie Anna Maillet a imaginé la pièce To like or not to like. Ça démarre sur les chapeaux de roues. Lendemain de la fameuse fête, dans une ambiance un poil anxiogène, les ados, chacun dans leur coin, smartphone à la main, échangent leur impression sur la soirée – projeté sur la scène, le fil des messages est interrompu par un live vidéo énervé joué en direct par une certaine Marilou, qui est au cœur des conversations.
Puis, au fil des scènes qui se jouent dans leurs chambres, sur le terrain de basket, sur les plateformes de jeu en ligne ou sur les réseaux (la mise en scène joue habilement de l'absence de discontinuité entre "réel" et "virtuel"), le profil des protagonistes se dessine : la cheffe de bande paternaliste, le mal-dans-sa-peau, le trop-détendu-pour-être-honnête…
Des profils qui vont vaciller au fur et à mesure du récit par le biais de révélations souvent contradictoires avec les comportements partagés dans l'intimité. Un cirque social qui n'est pas nouveau mais qui s'est largement complexifié depuis qu'il se joue dans une sphère élargie tout à la fois physique et numérique – ce dont la pièce rend compte avec intelligence et sans aucune visée moralisatrice.
To Like or not to like vendredi 3 février à 20h à la MC2 ; de 5€ à 28€