La scène lui va si bien


En deux albums et autant de tournées, Juliette Armanet l'a prouvé : elle est une véritable bête de scène. Pas étonnant, donc, qu'elle augmente la capacité de ses salles à chaque fois : l'an passé, elle jouait à la Belle Électrique et ses 1000 places ; la voici même pas un an plus tard de retour à Grenoble dans un Summum cinq fois plus grand, et à guichets fermés s'il vous plaît (même si des places peuvent se libérer en dernière minute, assure la prod). Avec, toujours dans ses valises, un concert où elle joue passionnément le jeu de la reine du disco en VF, personnage créé en lien avec son deuxième album Brûler le feu (2021) et notamment son tube Le Dernier jour du disco.

Il n'y a qu'à la voir débarquer, en milieu de show, vêtue d'une tenue en peau de boule à facettes, pour en prendre littéralement plein la vue (le travail des lumières est splendidement efficace) et se dire : OK, nous avons là une artiste tout-terrain, capable d'aussi bien emballer une salle venue que pour elle qu'un public de festival a priori dissipé – nous avons testé les deux. Et, surtout, une artiste qui, sans avoir l'air d'y toucher, esquisse devant nous une sorte de début de répertoire qualitatif de ce que l'on appelle la variété française, renforçant la comparaison souvent faite entre elle et Véronique Sanson – que ce soit dans le style, la présence ou encore la folie scénique. Dans la carrière de Véronique Sanson, le troisième album a été celui de la rupture, après deux immenses succès, et d'un nouveau départ aux États-Unis. Juliette ?

Juliette Armanet samedi 25 février au Summum ; complet


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