Ave Maria


Maria Violenza a de quoi décomplexer les musiciens fauchés (pléonasme ?) qui n'oseraient pas se lancer sur scène, faute de matos. Avec rien d'autre qu'une boîte à rythmes, un synthé, un looper (et une présence vocale non négligeable), la chanteuse sicilienne parvient à tricoter des morceaux spacieux où se déploient des influences complexes : « Grecque, romaine, gothique, byzantine, arabe, juive, espagnole, albanaise ou encore nord-africaine », nous dit-on sur le site de la Bobine. Esthétiquement, son synth punk se colore ainsi de modes harmoniques orientaux qui laissent augurer d'un live à haut potentiel hypnotique. Un morceau comme Siculo Sabbath – à notre avis, le meilleur de son dernier album paru en octobre dernier – devrait charmer quelques serpents.

Maria Violenza + Claude Ultraviolet vendredi 3 mars à 20h30 à la Bobine, 8€/10€


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