Grenoble : les 13 concerts pour s'ambiancer au mois de mars

Sans même parler des festivals Holocène et Détours de Babel, les salles de concerts sont blindées au mois de mars, et beaucoup de dates affichent complet : rien qu'à la Belle Électrique, Pomme, Lujipeka, Scylla, Hyphen Hyphen joueront à guichets fermés. Qu'à cela ne tienne : on vous a sélectionné 13 concerts de qualité à voir à Grenoble ce mois-ci.


Miel de Montagne + Julien Granel

Jeudi 2 mars à 20h à la Belle Électrique, de 19€ à 23€

Si chanter la vie simple, de préférence à la campagne et à la sauce naturiste, sur des productions électroniques teintées de pop qui font très années 80/90, c'est être excentrique… Alors Miel de Montagne est de ce genre-là. Et il faut dire que des excentricités musicales, cet amateur de synthé et de mélodica en inhale fatalement aux côtés d'énergumènes comme Salut C'est Cool ou Jacques, artistes hébergés sur le même label Pain Surprises.

Holocène

Vendredi 3 et samedi 4 mars à Alpexpo

Le plus gros festival de Grenoble maintient son cap pour sa cinquième édition, avec des poids-lourds comme Niska, Josman, Lorenzo, Tiakola ou encore Ziak, côté rap, et NTO, Feder, Ellen Alien, Oxia, entre autres, pour la partie électro. On vous détaille tout ça dans le PB du 1er mars !

CBM 8032 AV

Jeudi 2 et vendredi 3 mars à 20h à l'Hexagone, de 6€ à 23€

28 août 2021, 23h10, festival Negotium. Sur l'immense écran tendu au beau milieu du Marché d'intérêt national, apparaissent de multiples formes géométriques animées au rythme d'une musique électronique percutante. C'est parti pour le show de Robert Henke, une heure d'une performance audiovisuelle hypnotique millimétrée, sidérante de complexité. Abstraits au possible, les spectacles de l'artiste allemand n'ont d'autres finalités que de bouleverser nos sens, de les embrouiller plus que de les satisfaire. C'est à voir, à entendre, à vivre. À l'Hexagone, Robert Henke présentera sa dernière création réalisée à base de vieux ordinateurs des années 1980. Un événement. 

Mathias Malzieu & Daria Nelson

Vendredi 10 mars à 20h30 à La Source, de 15€ à 23€

Le chanteur de Dionysos Mathias Malzieu revient en duo avec Daria Nelson pour un spectacle hybride, La Symphonie du temps qui passe, entre musique et cinéma. Auteur à quatre mains du livre Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse, récit d'un coup de foudre tout en fantaisie poétique, le couple nous propose une nouvelle immersion dans son univers onirique qu'on est curieux de découvrir.

November Ultra

Vendredi 10 mars à 20h aux Abattoirs, de 15€ à 20€

Vue au Ciel au printemps dernier, November Ultra nous a largement conquis grâce à son incommensurable bonne humeur et son grand talent de compositrice. Solo sur scène, avec tantôt une guitare, tantôt un synthé, ou même un simple looper, elle calmerait une cour de récréation en trois secondes à la seule force de sa voix, tendre et puissante à la fois. Et il se trouve qu'en plus, la jeune femme raconte des choses intéressantes entre les morceaux, ce qui est suffisamment rare pour être signalé – et salué.

Virginie Despentes & Zëro 

Vendredi 17 mars à 20h aux Abattoirs, de 25€ à 30€

Ce n'est évidemment pas la première fois que Virginie Despentes et Zëro font équipe pour revisiter en lecture musicale Le Requiem des Innocents de Calaferte. Après un pas de côté en compagnie de Béatrice Dalle consacré à Pasolini, la coalition remet le couvert Requiem dans une nouvelle version très attendue. En bonus, une première partie de choix avec Michel Cloup qui vient de publier Backflip au-dessus du chaos.

Murray Head

Mercredi 22 mars à 20h30 à La Source, de 31€ à 33€

A 76 ans Murray Head a vécu plusieurs vies et même presque frôlé la mort il y a quelques mois dans un accident qui a valu le report de ce concert. L'occasion de revoir sur scène l'auteur de l'album à (invraisemblable) succès (et du tube du même nom) Say it ain't so, il y a maintenant 47 ans et du hit planétaire One night in Bangkok une décennie plus tard. Et de se livrer à ce petit « le saviez-vous ? » : Murray Head est le frère aîné du type qui joue Giles dans Buffy contre les Vampires.

The Last Waves

Mercredi 22 mars à 20h à l'Ampérage, 5€

Le quatrième EP du groupe The Last Waves, Under a black sun, affirme la direction plus "dark" du groupe créé il y a trois ans à Voiron. Un son minimaliste et une voix envoûtante : la chanteuse Isy Wise entraîne l'oreille dans une mélancolie lumineuse, dépourvue de lamentation. Un soleil noir qu'on est curieux de découvrir sur scène. 

Dirty Shirt

Jeudi 23 mars à 19h à l'Ampérage, de 12€ à 15€

Tout ce qui est métal agrémenté de folklore, c'est vraiment un truc de niche, niche dans laquelle on a un peu de mal à entrer. Mais le mélange d'un punk-hardcore/métal indus de qualité, franc du collier, et de musique traditionnelle roumaine, est étrangement séduisant. Et efficace sur scène : Dirty Shirt a été salué parmi les belles découvertes du Hellfest cette année. Il nous reste un doute : comment assumer la transition entre headbang et sautillage joyeusement folklo. 

50/50 Janis Joplin & Jimi Hendrix

Vendredi 24 mars à 20h à l'Odyssée, de 5€ à 18€

Figures de Woodstock aussi maudites que mythiques – ils ne tardèrent pas à intégrer le club des 27 –, Janis et Jimi se voient consacrer un hommage par un ensemble vocal à huit voix et un trio de cordes pas vraiment taillé pour le rock'n'roll a priori. Ça donne un étonnant spectacle aux effets inattendus porté par les répertoires respectifs des deux icônes. C'est évidemment signé Les Détours de Babel.

dEUS

Vendredi 24 mars à 20h à la Belle Électrique, de 31€ à 36€

Il fut un temps où dEUS était l'alpha et l'oméga d'un rock belge qu'il a définitivement placé sur la carte européenne du genre. C'était il y a grosso modo 25 ans avec les albums In a bar, under the sea (1996) et The Ideal Crash (1999) qui contenait un tube au banjo, Instant Street, qui émoustilla tout ce que la sphère indie-rock comptait d'amateurs de romantisme en demie-teinte, et valut sans doute au chanteur Tom Barman quelques lettres d'amour. Hormis quelques dates pour les 20 ans de The Ideal Crash, le groupe n'avait plus guère fait parler de lui depuis un best-of en 2014. Retour attendu, donc.

Brunch musical #1

Dimanche 26 mars de 10h30 à 19h quartier Alma Très-Cloîtres Chenoise, prix libre

Le premier des fameux rendez-vous dominicaux du festival Détours de Babel avec des concerts dans différents lieux du quartier : Kamilya Jubran trio au Ciel, Eve Risser & Naïny Diabaté au Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas, InChorus et Louise Bessette à la salle Messiaen.

Tukan

Vendredi 31 mars à 20h30 à la Bobine, de 10€ à 12€

Tukan est une bande de jazzeux belges, amateurs de contre-temps impossibles et autres boutades rythmiques. Ils auraient pu exceller dans le genre quatuor intello de jazz à l'esbroufe, chacun soliloquant sa petite partie compliquée. Ils ont préféré faire de la techno. Une belle idée tant on est a priori convaincus par les titres nerveux, joués 100% live et débordants de mélodies, de leur premier album Atoll. Si la promesse est tenue sur scène, ce 31 mars, c'est le Tukan qui fera le printemps. 


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