Aux performeureuses, Hortense Belhôte reconnaissante


« Populariser des concepts pointus, pensés par des universitaires ou des minorités, de manière ludique et documentée, en bousculant les hiérarchies culturelles », voilà à quoi s'attelle l'historienne de l'art et comédienne Hortense Belhôte dans ce qu'elle appelle ses « conférences spectaculaires ». Des aventures souvent passionnantes comme on a pu s'en rendre compte à deux reprises cet automne lors de ses passages grenoblois avec Et la marmotte ? (sur la montagne) et Une histoire du football féminin (sur... bah ça va de soi !) ; et comme on pourra de nouveau s'en rendre compte avec Performeureuses, sur l'art de la performance en danse contemporaine.

Pendant une heure, Hortense Belhôte se met en scène tout en dévoilant ses recherches autour de grands noms (Isadora Duncan, Merce Cunningham, Nijinski, Loïe Fuller, Bill T. Jones…) et d'autres moins grand public. Elle orchestre ainsi un vertigineux ballet des connaissances qui l'emmène aussi bien du côté du butō que des drag queens et kings ou du colonialisme. Et c'est justement cette volonté d'ouvrir de nombreuses portes (dont certaines personnelles) et de porter un regard politique sur l'histoire de l'art (à l'image de ce qu'elle fait dans sa géniale web série Merci de ne pas toucher sur arte.tv) qui fait toute la force du travail de cette « archéologue de la culture pop ».

Performeureuses samedi 4 mars à 16h30 au CCN2 ; de 5€ à 10€


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