Mythologie gallottienne


Après Ulysse, ballet créé en 1981, le grand nom de la danse contemporaine française (c'est toujours bon à rappeler) Jean-Claude Gallotta a dévoilé l'an passé Pénélope. En quarante ans, l'époque a changé, et le chorégraphe grenoblois a donc décidé de donner corps à l'héroïne mythologique, à faire d'elle un personnage à part entière et non à la réduire à la femme qui attend l'être aimé. Un parti pris qui transparaît d'emblée dans sa pièce, Pénélope prenant vie avec force dans toutes les danseuses qui s'expriment à travers la fameuse grammaire gallottienne bondissante. Dans un spectacle chapitré comme un livre, et malgré un questionnement final sur le genre un peu pataud, le chorégraphe déploie magistralement son art en magnifiant autant ses interprètes féminins que masculins.

Pénélope mercredi 22 et jeudi 23 mars à la MC2 ; de 5€ à 30€


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"Peut-être Nadia" : la gym de l’histoire