Nouveau temps fort pour la montagne


Il attendait depuis deux ans dans un carton, le temps que le Covid passe : le projet d'un rendez-vous annuel complémentaire à l'événement international le Grand Bivouac va enfin pouvoir se concrétiser dans la cité olympique. Ses organisateurs ont prouvé leur solide savoir-faire avec le Grand Bivouac, rendez-vous automnal, réduit souvent à un "festival du voyage", qui s'est placé, dans la catégorie fréquentation, sur la deuxième marche du podium des festivals de films documentaires sur un thème social, juste derrière Étonnants Voyageurs à Saint-Malo.

L'ambition n'est pas moins forte avec ce nouvel événement dédié à l'univers montagnard, que l'équipe voudrait rapidement hisser au niveau des rendez-vous célèbres comme le Fifma d'Autrans, auquel il paraît ressembler le plus, les rencontres Ciné Montagne de Grenoble ou les Rencontres de la cinémathèque de montagne de Gap. « Mais à deux conditions : que nous l'organisions en collaboration et non en concurrence avec des événements et partenaires montagne déjà présents sur les Alpes, et avec la certitude de proposer à notre public une programmation de films d'une exceptionnelle qualité », précisent les organisateurs qui ont décidé de tout de suite « frapper fort » avec sept jours de projections et de rencontres en après-midi et en soirée, offrant « une opportunité d'évasion totale » sur tous les continents. Bigre !

Dix films ont été sélectionnés pour cette première édition, parcourant « la plupart des thématiques qui concernent les milieux montagnards à travers le monde : l'environnement, le patrimoine, les peuples et leurs cultures,  le pastoralisme et bien évidemment l'alpinisme, l'escalade et les grands espaces ». Alors certes on fera le tour de la planète si l'on assiste à l'ensemble des soirées, mais les organisateurs n'ont pas oublié de s'intéresser aussi à ce qui se passe très localement, dans les montagnes proches d'Albertville. À l'instar du documentaire Carnets d'alpages des réalisateurs (locaux) Anne et Erik Lapied, qui dépeint le quotidien et les états d'âme de trois alpagistes au pays du Beaufort. 15 heures de travail quotidien, traite des vaches par tous temps, chaudrons fumants des chalets d'alpage, migration saisonnière… C'est aussi cela la montagne. Belle et rude.

Le Printemps de la montagne du 15 au 23 mars à Albertville. Programme sur www.grandbivouac.com


À voir / à faire autour d'Albertville

Du vélo facile sur des voies vertes

Albertville est le point de départ de deux voies vertes. L'une d'elles est parmi les plus fréquentées de France : construite sur la rive ouest du lac d'Annecy, sur l'emprise de l'ancienne voie ferrée reliant la cité lacustre à Albertville, elle offre des vues magnifiques sur le lac et sur les montagnes environnantes, avec de nombreux points de baignade. 30 km de bonheur sans difficulté technique. L'autre voie s'infiltre dans la Combe de Savoie, direction Chambéry. Elle permet de rallier facilement le plan d'eau de Grignon. Elle se prolonge jusqu'à Sainte-Hélène-sur-Isère, Grésy-sur-Isère et Montmélian, tout cela en grande partie sur voie verte sécurisée hors du flot des voitures. Il y a très peu de dénivelé sur ces trois routes. Parfait pour une balade panoramique pour les petits sportifs, ou pour commencer doucement la saison de cyclisme.

La cité médiévale de Conflans

Dominant Albertville, du haut d'un escarpement rocheux où elle est juchée, à 412 mètres d'altitude, Conflans est une ancienne ville forte qui protégeait l'entrée de la Tarentaise. C'est de la réunion de ce bourg – décidée par le roi Charles-Albert – avec celui, voisin, de l'Hôpital, qu'est née, en 1836, la commune d'Albertville, ainsi nommée en l'honneur du souverain. Conflans compte un certain nombre de monuments et éléments architecturaux au cachet certain : ses remparts, le Château Rouge et la maison Rouge (XIVe siècle), les portes Tarine et de Savoie (XVe siècle), le château de Costaroches (XVIe siècle) ou encore l'église Saint-Grat (XVIIIe siècle). Vous serez séduit par les vieilles rues, le murmure des fontaines, la chaleur des façades traditionnelles… mais aussi par le panorama depuis l'esplanade de la Grande Roche.

Col et abbaye de Tamié

Tamié est d'abord célèbre pour son monastère cistercien-trappiste implanté dans un cadre alpin. Les moines, en vertu des règles de Saint-Benoît, donnent une place importante au travail manuel et à l'hospitalité. Ainsi l'hôtellerie de l'abbaye dispose de 27 chambres pour ceux et celles qui souhaitent se joindre à la prière des moines ou pour une retraite spirituelle. Les moines produisent aussi près de 400 kg de fromage par jour, le tamié, vendu dans la boutique du monastère. Au-dessus du col se trouve aussi le fort de Tamié, construit en 1872 pour la défense du territoire. Important monument militaire du bassin de la Combe de Savoie, il se visite librement. C'est un agréable lieu de balades et de pique-nique. À l'intérieur ont été installés une boutique de produits locaux et un "Acrofort" composé de plus de 100 ateliers de différents niveaux en ligne de vie continue. Sûr que la tyrolienne de 300 mètres face au mont Blanc vous laissera de sacrés souvenirs avant votre retour dans la vallée.

Des randos

Le Beaufortain, la Vanoise, les Bauges, la Lauzière, le Grand Arc… Cinq illustres massifs pour changer de votre environnement grenoblois. Ils ont tous leurs qualités. Sommets emblématiques d'Albertville : la Roche Pourrie, la Belle Étoile (plus très loin quand on est au col de Tamié), ou encore le mont Mirantin. À vos topos.

Maison du tourisme d'Albertville www.pays-albertville.com


<< article précédent
"Ma part d’ombre" de Sofiane Chalal : ceci est mon corps