Parc de la Poya à Fontaine : le paradis perdu de la Fête du Travailleur Alpin

Pour la deuxième année consécutive, le parc de la Poya à Fontaine n'accueillera pas la Fête du Travailleur Alpin (FTA), les 16 et 17 juin prochains. Une décision que les organisateurs communistes déplorent, tandis que la mairie MoDem de Franck Longo se dit en réflexion sur l'avenir de ses espaces verts.


Alors que les organisateurs de la Fête du Travailleur Alpin attendaient depuis des mois une réponse favorable, les autorisant à retrouver le parc de la Poya, jardin d'Eden de l'événement depuis des décennies, la mairie de Fontaine vient de doucher les espoirs. L'an dernier déjà, le rapatriement des festivités sur l'esplanade de Grenoble, faute de réponse de la Ville de Fontaine, avait eu du mal à passer. Là ça ne passe carrément plus auprès des Amis du Travailleur Alpin, l'association fontainoise organisatrice de l'événement. 

Tout sur la Fête de la musique

Après de multiples demandes adressées aux maire fontainois Franck Longo et ses élus, appuyées d'une demande écrite du maire sortant Jean-Paul Trovero transmise lors du dernier conseil municipal, la réponse officielle est enfin tombée. Parvenu aux organisateurs la semaine dernière, un courrier municipal les informe de l'impossibilité d'organiser l'édition 2023 de la FTA au parc de la Poya, au moins cette année encore. Un « choix assumé de la mairie de concentrer toutes les forces sur la Fête de la musique, le 21 juin. En essayant donc de limiter, avant et après cette date, la venue de festivals ou toute autre manifestation de cette ampleur au parc de la Poya », explique Juliette Durand, directrice de cabinet du maire Franck Longo.

Devant le lot de frustration et d'incompréhension des organisateurs communistes, immédiatement rendu public par voie de communiqué publié sur les réseaux sociaux, la mairie tente de temporiser. « C'est une année blanche, consacrée à la réflexion. Les choses ne sont pas figées, mais pour l'instant c'est comme ça. »

« Mépris total » selon la FTA

Interrogée sur les éventuels facteurs ayant pu orienter la décision, Juliette Durand mentionne la future labellisation refuge LPO (ligue pour la protection des oiseaux) du parc de la Poya, et quelques plaintes de riverains l'an dernier lors du Noise Fest'. Tout en soulignant que le bilan de ce festival était malgré tout positif. Pas de jaloux, au total quatre demandes de la part d'organisateurs d'événement auraient essuyé le même refus.

« C'est un signe de mépris total », pour Bernard Ferrari, régisseur général de la FTA. Il dénonce entre autres l'absence de considération dont il a fait l'objet, durant les six mois où la Ville n'a daigné lui répondre. De nouveau contraint de s'installer sur l'esplanade de Grenoble, l'organisateur indique aussi que la jauge sera réduite à 1500 personnes au lieu de 2500, puisque les espaces ombragés de ce lieu sont restreints.

« C'est aujourd'hui avec une grande tristesse que nous vous annonçons qu'une page se tourne, au détriment des Fontainoises et Fontainois », annonçait  le communiqué de la fête du TA à ses sympathisans, le 5 mars dernier. Rien de neuf sous le soleil, si l'on considère que la page s'était déjà bien tournée en 2020, année d'élection du centre droit Franck Longo, rendant tout à coup moins "rouge" le bastion historiquement communiste de la métropole de Grenoble. 


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