Nuits de Fourvière 2023 : Kassav', Pomme, The Black Keys, QOTSA, Sigur Rós, Polnareff...

Du 31 mai au 28 juillet, ce sera le temps d'un florilège d'artistes habitués du festival et de quelques premières. La billetterie ouvre le 15 mars à midi. Détails.


Est-ce parce que nous vivons une période d'incertitude où le familier fait du bien au moral, toujours est-il que cette édition des Nuits de Fourvière, à Lyon, se voudrait musicalement rassurante voire rassérénante comme une soirée en famille et au coin du feu — bon, au mois de juin et juillet, était-ce vraiment nécessaire...

Car dès l'ouverture orchestrée par Kassav' le 5 juin, c'est tout un chapelet de déjà-vus et même carrément d'habitués qui se précipite : Christine & the Queens (pardon, Chris, pardon Redcar) le 6 juin ; Catherine Ringer, pour une lecture-tour de chant de L'Érotisme de vivre d'Alice Mendelson, le 7 juin ; Biréli Lagrène le 9 juin ; Raphaël Imbert le 16 juin ; Alt-J le 1er juillet ; Zazie le 12 juillet ; Gaspar Claus et Pedro Soler le 13 juillet ; Avishai Cohen Banda "Iroko" le 17 juillet ; Imany le 20 juillet ; Tamino le 21 juillet ; French 79 le 22 juillet ; Pomme le 26 juillet qui aura droit au traditionnel concert symphonique avec l'ONL tandis que Thylacine se produira le 24 juillet avec l'orchestre du Conservatoire à Rayonnement Régional ; The Blaze le 25 juillet ; Jeanne Added le 27 juillet. Même le Rebétiko (soirée le 24 juin) a déjà eu ses entrées sur la colline.

QOTSA en report de l'an dernier, Sigur Rós, Ben Harper, Biolay

Le festival décernera aussi une palme pour les triplement (si ce n'est plus) étoilés Bernard Lavilliers le 22 juin, Ben Harper le 19 juillet et Sigur Rós, le 16 juillet, dont l'épique théâtralité se prête merveilleusement au cadre des Nuits. Et à celui qui est quasiment devenu le parrain de l'événement, Benjamin Biolay (5 et 6 juillet). On ne compte pas Queens of The Stone Age qui a dû annuler l'an dernier et se rattrape ici (ça devrait sacrément défourailler sous la voûte céleste en ce 4 juillet).

Les Black Keys, Simply Red, Michel Polnareff

Pour la dernière sortie de Dominique Delorme en tant que directeur du festival, cette édition ressemble donc bel et bien à une sorte de menu best-of de ses belles années. Une sorte de bouquet final et de bilan (globalement positif, en forme de solde de tout compte) qui s'agrémente d'un autre grand nom rock indé américain en la personne des Black Keys de Dan Auerbach le 3 juillet, d'Antibalas et d'un hommage à Aretha Franklin le 7 juillet. D'un Requiem de Verdi le 8 juin (direction Daniele Rustioni pour l'ONL). De Disiz (anciennement la Peste) le 17 juin et d'un pilier de la musique des années 80, Simply Red le 23 juin. Et de la venue événement(issime), même si annoncée de longue date, de Michel Polnareff pour un concert très « coucou le revoiloù ».

À noter quelques incursions hors-les-murs, comme de tradition, avec André Minvielle (encore un habitué) à la Comédie Odéon les 29 et 30 juin mais aussi le 1er juillet avec une pléiade d'invités ; et du côté du Musée des Confluences avec Akutuk Origins autour des percussions aquatiques, les 24 et 25 juin.

Concert concept et symphonique enfin le 8 juillet autour... d'Albert Dupontel (Dupontel Symphonik) sur des compositions de Christophe Julien, suivi de la projection d'Au revoir là-haut. Titre tout à fait raccord avec cette ultime édition delormienne.


Côté spectacle, Adjani, Foresti et Bartabas (sans cheval)

C'est avec la danse que débute le festival par la ré-création de Stéréo Deluxe le 31 mai (jusqu'au 4 juin). Né au festival Montpellier Danse en 2022, le travail de Philippe Decouflé sera plus ample ici, avec plus de danseurs sur le plateau.

Comme en musique, des fidèles des Nuits reviennent à commencer par la spécialiste du flamenco Maria Pagès (De Scheherazade les 10 et 11 juillet) et le nouveau venu dans les théâtres gallo-romains depuis l'an dernier, Benjamin Millepied pour Unstill Life (du 13 au 15 juin) avec le pianiste Alexandre Tharaud.

Isabelle Adjani fera sa première incursion aux Nuits avec Le Vertige Marilyn sur les derniers jours de la vie de Monroe, mis en scène par Olivier Steiner et Emmanuel Lagarrigue (19 au 21 juin). Autre actrice dans un genre moins diva mais tout aussi sensible : Ariane Ascaride dans Sorcières d'après Mona Cholet (au Théâtre de la Croix-Rousse du 15 au 17 juin).

Une seule artiste d'humour sera là (de retour encore), mais elle prendra de la place : Florence Foresti se donnera cinq soirs sur la scène du Grand Théâtre avec Boys Boys Boys (du 25 au 30 juin).

Et, enfin, last but not least, l'artiste à qui le festival aura été le plus fidèle : Bartabas viendra pour une seule date, celle du 28 juin à l'Odéon. Sans chevaux car il est question de la lecture de son ouvrage Les Cantiques du corbeau par les comédiens Charles Berling et Anne-Marie Philipe.


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